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23 février 2014 7 23 /02 /février /2014 06:49
  L'oral structuré, une entrée dans l’écrit en maternelle ? avec Viviane Bouysse.

La conférence de Viviane BOUYSSE, Inspectrice générale de l’Éducation nationale, a eu lieu à l'auditorium de Douai, le 14 novembre 2012.

Une fois n'est pas coutume, afin de diffuser largement la conférence de Madame BOUYSSE, cet article ne sera pas rédigé de ma main mais constitué essentiellement par le compte-rendu de cette intéressante intervention.

Ce dernier a été rédigé par Catherine MULERO, Inspectrice de l’Éducation nationale, circonscription de Douai-Cuincy, Académie de Lille.

Conférence de Viviane BOUYSSE du 14/11/12 - Entrer dans l'écrit en maternelle - Auditorium de Douai. "L'oral écrit n'est pas un oral spontané mais un oral structuré." (Grand merci pour cet accord gracieux.)

  L'oral structuré, une entrée dans l’écrit en maternelle ? avec Viviane Bouysse.

Conférence de Viviane Bouysse du 14/11/12 -
Entrer dans l'écrit en maternelle - Auditorium de Douai.
"L'oral écrit n'est pas un oral spontané mais un oral structuré."

Rendre les enfants conscients qu’on n’écrit pas exactement comme on parle. Développer une conscience syntaxique – quel est le bon ordre des mots dans une phrase - est une aide.
De même, Emilia Ferreiro dit - presque mot pour mot : « On n’écrit pas comme on parle, on n’organise pas les mots de la même façon. » 2) - p 8.
La chercheuse insiste : « Il est nécessaire de déstabiliser l’adulte pour qu’il abandonne cette idée naïve qui correspond à la vision séculaire suivant laquelle l’écriture reflèterait la parole… Il faut rendre plus complexe le regard que nous portons sur l’écriture. Paradoxalement, le regard de l’enfant en développement est plus complexe que celui de l’adulte alphabétisé. » 2) - p.99.

Ecrire, c’est donc se construire un système de représentati
on 8) et non pas simple notation ponctuelle des aspects sonores du langage. (Culture écrite)

  L'oral structuré, une entrée dans l’écrit en maternelle ? avec Viviane Bouysse.

"Lire c’est connaître un code culturel."
"Passer de ce qui est écrit à ce qui est oralisé et inversement, lire c’est connaître ce code et l’appliquer.
… Ce qui est écrit peut être converti en langage oral et en même temps ce que l’on dit, on peut l’écrire.
Ce que je vois écrit, on peut le lire. Et ce que l’on dit, on peut l’écrire.
Rendre explicite cette relation entre l’oral et l’écrit."

Qu’est-ce que c’est un mot ? Vivianne Bouysse et Emilia Ferreiro se sont posées la question, répondant à l’identique.
« C’est par la fréquentation des textes à travers la lecture (une lecture soutenue par autrui avant de devenir autonome) que l’enfant découvre la signification conceptuelle de cette « banalité » technique : les blancs entre les mots ;
… au début de la période phonographique, les enfants préfèrent écrire en scripto continua, c’est-à-dire tout attaché, comme le faisaient les grecs et les romains de la période classique. » Ferreiro Emilia –2) p 8.
Vivianne Bouysse, dans la vidéo, développe : "A l’oral, on ne parle pas par mot. L’unité articulatoire c’est la syllabe.
Il faut connaître l’écrit – d’une certaine façon – pour repérer les mots à l’oral."

Conférence de Viviane BOUYSSE du 14/11/12 - Entrer dans l'écrit en maternelle - Auditorium de Douai. "L'oral écrit n'est pas un oral spontané mais un oral structuré." (Grand merci pour cet accord gracieux.)

  L'oral structuré, une entrée dans l’écrit en maternelle ? avec Viviane Bouysse.

Aussi, conclurons-nous cet article en ces termes au goût, à l’apparence, à la sonorité de tautologies mais qui n’en sont pas :

Ecrire – c’est écrire de la langue écrite.

Lire – c’est lire de la langue écrite.

" Tous les enfants ne sont pas au contact de cette langue modélisante. C'est le rôle de l'école maternelle de le proposer.

J'insiste sur cette idée d'imitation qui ne doit pas être tabou. Plus les enfants sont petits, plus ils apprennent par imitation

ils apprennent par essai-erreur et ils apprennent aussi par imitation.

Les apprentissages les plus culturels ne peuvent pas aboutir uniquement avec les essais et les erreurs, il faut qu'il y ait du modèle quelque part."

Viviane BOUYSSE.

Conférence de Viviane BOUYSSE du 14/11/12 - Entrer dans l'écrit en maternelle - Auditorium de Douai. "L'oral écrit n'est pas un oral spontané mais un oral structuré." (Grand merci pour cet accord gracieux.)

Conférence de Viviane BOUYSSE du 14/11/12 - Entrer dans l'écrit en maternelle - Auditorium de Douai. "L'oral écrit n'est pas un oral spontané mais un oral structuré." (Grand merci pour cet accord gracieux.)

Conférence de Viviane BOUYSSE du 14/11/12 - Entrer dans l'écrit en maternelle - Auditorium de Douai. "L'oral écrit n'est pas un oral spontané mais un oral structuré." (Grand merci pour cet accord gracieux.)

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commentaires

L
Typologie impeccable, cher Axel,<br /> <br /> Nous voici donc rhabillés pour l’année tant il me semble avoir cousu – à l’occasion – l’une ou l’autre de ces abominables chemises.<br /> <br /> http://fotoforum.fr/photos/2014/02/24.76.jpg
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A
Dans ce genre de manifestation, lors des séances de questions, j’identifie volontiers les types suivants d’auditeurs - j’en oublie peut-être :<br /> <br /> - A) Celui ou celle qui, sur n’importe quel sujet, prend systématiquement la parole dans le but de briller soi-même (peut être bon ou mauvais, pertinent ou à côté de la plaque) et qui, une fois le micro en main, au lieu de poser une question va faire un long développement pour exprimer sa propre manière de penser… (En général, les autres le voyant prendre le micro poussent un gros soupir, jusqu’à ce qu’ils finissent en général par s’écrier : « la question ! la question !)<br /> - B) Celui ou celle qui pose une question claire et nette – et se montre ouvert dans le questionnement – Bref c’est une vraie question, souvent intéressante. <br /> - C) Celui ou celle qui va cirer les pompes du conférencier, ou au contraire va chercher à le descendre en flamme (allant parfois jusqu’à l’insulte).<br /> - D) Celui ou celle qui n’a rien compris, mais sans complexe, et va poser une question indigente.<br /> - E) Celui ou celle qui parvenant à surmonter ses inhibitions va poser sa question en se mélangeant les pinceaux (la question peut être sur le fond intéressante ou non).<br /> - F) Celui ou celle qui aurait une question pertinente mais qui n’osera pas prendre le micro et rentrera chez lui frustré (s’en voulant de sa réserve maladive)<br /> - G) Celui ou celle dans le même cas que F) mais qui tentera de voir le conférencier à la fin pour poser sa question après la séance (seulement s’il n’y a pas trop de monde). <br /> - H) Ceux qui espèrent pouvoir partir au plus vite et espèrent qu’il n’y aura pas de questions. <br /> - I) J’oubliais l’embrouillé-conceptuel, qui pose une question que même le conférencier ne comprends pas et qui, s’il pense qu’on lui répond à côté s’énerve. <br /> <br /> Le constat est que le type A domine assez largement ce genre d’exercice (ne serait-ce que par le temps de parole qu’ils monopolisent) – Parfois le I.
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N
Très étudié, cher Axel.<br /> J'avoue qu'il m'est arrivé plusieurs fois de dormir en pointillé, voix du conférencier peu engageante ou plus simplement fatigue. Etant accompagné, j'ai souvent remarqué que je ne ne perdais que très peu de ce qui était professé et que je pouvais narrer ce qui avait été dit pendant mes micro-sommeils. <br /> Bien à vous.
L
Cher Alfonso,<br /> <br /> Le fait est que certains auditeurs sont très à l’aise avec le langage structuré – pour rejoindre le propos de Viviane Bouysse. Même si naturellement leurs interventions manquent de la dimension poétique - au carré - du conférencier, leurs questions sont pertinentes et leurs connaissances irréprochables. Aussi est-il agréable de les écouter « parler comme dans un livre » - à condition, bien évidemment, qu’eux-mêmes soient dans le respect de la parole d’autrui. Le don d’écoute appelle toujours un contre don, une réciprocité. <br /> <br /> Je me rappelle ce professeur de philosophie inconditionnel de Citephilo - et médiateur à ses heures. Durant toute la conférence, il dormit à renfort de gros ronflements. Soudain, au son des applaudissements, son corps volumineux se raidit. Tout de go, le bras droit tendu vers le ciel, l’homme posa trois à cinq questions d’une voix alerte et énergique.
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A
3) Rédiger mon article concernant la conférence de Raphaël Enthoven sur Proust.<br /> <br /> Sera t-il question dans cet article de la distinction entre moi social et moi profond et donc de l'imposture ?
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L
Cher Nuage, <br /> <br /> Hélas, mes vacances seront studieuses, je le crains. <br /> Il me faut : <br /> 1) Potasser textes, programmes et autres documents afin de préparer les entretiens nécessaires à l’obtention d’un poste de conseillère pédagogique (définitif, s’entend).<br /> 2) Finaliser mon article « Flaubert, un Simpson comme les autres ? » à paraître dans le Slow classes de mars.<br /> 3) Rédiger mon article concernant la conférence de Raphaël Enthoven sur Proust.<br /> 4) Travailler mon projet de reprises d’études Hors temps de travail, ayant pour finalité un doctorat en sciences de l’éducation (patiences d’études et langueurs d’années.)<br /> <br /> La routine, en sorte.<br /> <br /> En attendant, vos passage sont l’annonce du beau fixe.<br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=ImPsW16OWhM
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N
Chère Virginie,<br /> Bien entendu, je lis tout et je comprends à peu près. Braque et Bouysse, tout ce que vous nous transmettez en partage toujours si doctement. Je souhaitai vous le dire, je souhaitai une fois encore vous &quot;faire mon compliment &quot;-expression noble qui prend ici à votre endroit tout son sens- car mon compliment est sans posture, il est pur, il est celui du nuage admireur. Passez une vacance reposante, chère Virginie!
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L
Cher Alfonso,<br /> <br /> L’écrit est un mentir-vrai. « l'auteur, en racontant, illustre sa thèse selon laquelle la narration consiste dans la transformation de faits réels gardés dans la mémoire de l'auteur, dans une composition fictionnelle qui, bien que produit d'un mensonge et donc &quot;menteuse&quot;, transporte une vérité qui s'approche plus de la réalité que la reproduction apparemment directe et immédiate de la réalité telle quelle. »<br /> <br /> http://www.uni-muenster.de/LouisAragon/werk/spaet/mv_f.htm <br /> <br /> <br /> De même le texte dialogué se fait le « mentir-vrai » de l’oral.<br /> Céline y excellait <br /> http://www.youtube.com/watch?v=iGFC02zYrtw<br /> <br /> L’écriture est dépassement et« plagiat » du réel.<br /> <br /> Bernard Crick mentionne certains traits de George Orwell qui rejoignent vos propos.<br /> <br /> L’écrivain doit beaucoup travailler afin de « gommer » les éléments « techniques » qui lui servent à « confectionner » son oeuvre. Le lecteur aura à sa lecture une impression de limpidité qui ne doit en réalité rien au hasard mais au travail de remise en forme, de fluidité, etc. ... il faut avoir une importante réserve de lectures et d'expériences, il faut s'amuser et être détendu, il faut travailler régulièrement, avec aisance, mais pas trop en faire, sans avoir l'air de peiner pour atteindre l'effet recherché, ou noircir la page. » p 21.<br /> <br /> Mais également, l’écrivain s’empare de sa propre expérience afin d’alimenter ses écrits et peut-être à travers eux parler de lui mais sans pour autant verser dans l’égotisme.<br /> P 218 « : Dans les chapitres autobiographiques du Quai de Wigan, il écrira : « La plupart des épisodes de ce livre ont réellement eu lieu, même si j’en ai parfois modifié l’ordonnancement. » […]<br /> « Je n’ai rien inventé. Il n’y a dans cette histoire aucune scène, aucun incident dont je n’ai été moi-même le témoin direct ou pour lesquels je ne dispose de preuves concluantes. » […] Et dans son introduction à la Vache enragée, Orwell écrivait : « Quant à la véracité de mon récit, je crois pouvoir affirmer que je n’ai rien exagéré, sinon dans la mesure où tout écrivain exagère, c’est-à-dire en choisissant. Je ne me suis pas cru obligé de relater les faits dans l’ordre même où ils se sont passés, mais tous ceux que j’ai rapportés sont réellement arrivés à un moment ou à un autre. »<br /> <br /> Sur ces matinales élucubrations, Yes Week-end ! (Yes vacances, sonne moins bien)
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A
Chères Mmes Viviane BOUYSSE et Catherine MULERO, j'ai une question :<br /> Quand je lis du théâtre dans ma tête : il me semble que le ton des personnages est parfait. <br /> Quand je lis le même texte à voix haute : ça ne va pas.<br /> Qu'en pensez-vous ?
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L
C’est tout à fait cela, la lecture d’albums s’inscrit complètement dans votre approche.<br /> <br /> Merci à vous et, de même, toutes mes amitiés, Chère K.rôle.
K
Cher Alfonso,<br /> J'adore votre question, évidemment !!! Lorsque vous lisez dans votre tête vous êtes dans un état de rêve éveillé, dans le silence, votre écoute intérieure imagine ce qu'elle veut. Lorsque le corps s'en mêle (la voix) la réalité prend le pas sur l'imagination et patatras... L'erreur (que j'ai souvent commise) est de vouloir reproduire ce que l'on a cru entendre. Il faut au contraire oublier totalement ce qu'on a imaginé. Le seul moyen est de partir du corps, se mettre dans un certain état (l'état réel du personnage) allumer sa chaudière intérieure, prendre des appuis physiques, organiques et laisser les mots s'échapper comme ils veulent : alors peut-être arrivera-t-on à entendre quelque chose de &quot;vrai&quot;... mais ce n'est pas gagné : faire vivre un texte de théâtre c'est réaliser un rêve : rien de plus difficile. <br /> <br /> Mes amitiés chère Virginie... et bonnes vacances.

Présentation

  • : Le chêne parlant
  • : L'éclectisme au service de la pédagogie & L'art de suivre les chemins buissonniers. Blogue de Virginie Chrétien chrétien. Maître formatrice en lien avec l'ESPE de Lille. Rédactrice chez Slow Classes. Partenariat : philosophie Magazine. Écrivaine : La 6ème extinction - Virginie Oak.
  • Contact

Introduction.

L’éducation, dans son étymologie même, c’est : «Educere, ex-ducere, c’est conduire « hors de » rappelle le philosophe Henri Pena-Ruiz dans Le Philosophoire. Charles Coutel parle quant à lui d'[Educarea] ēdŭcāre ‘prendre soin de l’ignorance de l’élève’. "Le rôle de l’éducation - dit-il - c’est de me disposer à mon humanité en moi grâce à mon instruction." Ecoutons George Sand… « Mes pensées avaient pris ce cours, et je ne m'apercevais pas que cette confiance dans l'éducabilité de l'homme était fortifiée en moi par des influences extérieures. » George Sand, La mare au diable, Folio Classique, 892, P 37. Ce blogue se propose de partager des outils pédagogiques, des moments d'expériences, des savoirs, des lectures, de transmettre des informations relatives à la pédagogie ordinaire et spécialisée, des idées d’activités dans les classes allant du CP au CM2 en passant par la CLIS. Enfin, on y trouvera aussi quelques pensées plus personnelles. « Notre savoir est toujours provisoire, il n'a pas de fin. Ce n'est pas l'âge qui est le facteur déterminant de nos conceptions ; le nombre de « rencontres » que nous avons eues avec tel ou tel savoir l'est davantage, ainsi que la qualité de l'aide que nous avons eues pour les interpréter... » Britt-Mari Barth, le savoir en construction. ________________________________________________________________________________________________ 1 Le Philosophoire, L’éducation, n° 33, P16 2 P 52, Britt-Mari Barth – Le savoir en construction – Retz – Paris – 2004 – Isbn : 978725622347

Contributions et Partenariats.

Contributions gracieuses : Magazine Slow-classes. Numéro 1 Faire Mouche en géométrie et 2. Le moulinet à vent : mettre des mathématiques dans les voiles. ....... SLOW CLASSES : Slow Classes __________________________________________ Partenariat gracieux Philosophie Magazine. Philomag ________________________________________

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