« Les enfants aiment avoir peur….
Afin d’être rassurés,
c’est toute la problématique
des contes de fée. »
Jean-Jacques Annaud - 18.08.2012 –
Master class / Forum des Images –
par Pascal Mérigeau.
«… le conte n’est pas un art du spectacle mais un art de la relation. » Henri Gougaud.
Le conte merveilleux, “une perle de parole” Interview de Bernadette Bricout par Nathaël Moreau
I. Le conte, agent libérateur ?
Le… Il était une fois… s’échappe
Certaines phrases du vilain petit canard, certaines répliques restent intactes – blotties là dans un coin de nos émotions… « C’était vraiment un vilain petit canard. ».
Ces instants suspendus, Hubert Reeves en garde un souvenir vivace. L’astrophysicien se rappelle ces moments d’émotions passés avec sa grand-mère – sa façon de dire les contes, le pouvoir magnétique du récit, sa saveur originale, ses étranges détails remuant les pensées... « Ma grand-mère prolongeait les contes de Charles Perrault de suites inattendues... Ces moments étaient pour moi d'une grande douceur, d'un charme exquis, toujours renouvelé. Je pouvais l'écouter indéfiniment. Je ressentais le plaisir qu'elle éprouvait à faire rêver, baissant la voix pour mieux nous captiver et retenir notre attention, ralentissant le débit de ses paroles pour exciter notre curiosité, jouant de notre impatience à connaître la suite : « Et après ? Et après ? » Lorsqu'on me demande d'où me vient le goût de raconter des histoires sur l'univers, les étoiles, les atomes, et de poser des devinettes, c'est à ces instants magiques que je pense. » pp 37- 38. (1)
Ces histoires issues des imaginations ancestrales n’ont pas pris une ride. Leur jeunesse s’explique en partie par l’architecture particulière de leur récit. Une narration présente – dont la flèche pointe le futur – quoique appartenant à la mémoire du passé. Le « Il était - une fois… » s’inscrit dans un passé indéfini – souligne Bernadette Bricout. Celui du rêve, d’une autre nature, celui où les bêtes parlaient, celui d’un temps anhistorique marqué du sceau de l’extraordinaire. Le tumulte des deux expressions « Il était… » et « une fois » arrête notre respiration, heurte nos consciences d’un : « cette histoire est exemplaire et si je la connais, je l’écoute pour la première fois. » (2)
Pleines de poésie, de merveilleux, voire d’épouvante, elles procurent un moment d’évasion, une part de rêve, un instant d’absolue distraction où notre souffrance s’envole, où tout devient possible, où les problèmes se résument à ceux du héros.
Rien ne peut mieux « Donner des inventions pour le rêve », comme l’exprime un très jeune garçon.
Mais les contes n’apportent pas que du plaisir, leur portée dépasse de loin le registre des émotions.
Les contes ne l’oublions pas – rappelle Bernadette Bricout – s’adressaient d’abord aux adultes. Les contes d’avertissement, les contes de mises en garde contre le loup, étant - quant à eux - réservés aux enfants.
Les contes sont des caisses de résonance / raisonnance de la vie. Leur inventivité, leurs merveilles sont des décors de théâtre où s’épanouissent les peurs ancestrales, surgissent les angoisses existentielles, se tendent les pièges de l’existence, s’accomplissent les atrocités atemporelles de nos belles et grandes civilisations.
Le petit chaperon rouge, Hansel et Gretel : la pédophilie et le viol.
Peau d’âne : l’inceste.
Le vilain petit canard : l’intolérance, le rejet de l’autre.
De manière générale, le thème de l’humiliation et de la jalousie, arrosé de pauvreté - les minima sociaux n’existant pas - sont des grands classiques.
Sur la scène féerique, à l’intérieur d’un folklore en trompe-l’œil, ondulent des personnages faits d’une réalité brute, effrayante – valsent des désirs scandaleux, des démences et des crimes odieux…. Humains.
Pas sûr – effectivement que l’imaginaire des contes soit sans rapport avec le nôtre… Pas sûr – encore – qu’ils soient de gentils petits récits ; les gentillettes histoires que l'on imagine.
Leur essence est ancrée dans le fonctionnement de l’être.
En troublant la quiétude littéraire, en giflant le lecteur de fantasmes à donner la chair de poule et de passages horrifiques, ces histoires posent des questions complexes, difficiles, épineuses, déstabilisantes, convoquent la réflexion.
Sous les frissons, les grandes interrogations humaines font irruption. Un monde faisant voler en éclat bien des tabous, détruisant nombre de non-dits.
Constituent une libération ?
Au moins, il dessinent le palier indispensable au saisissement des obstacles, à la préhension des dangers, au dépassement des impasses, exercent à ce titre une influence sur la construction de soi –
Sont-ils importants ? ... Oui.
Faut-il les étudier ? ... Trois fois oui.
Ainsi donc le conte ‘art et expression de l’émotion', érudit, profond, intellectuel serait doté de toutes les qualités ?
Taratata… Ce serait sans compter sur la nature de l’homme.
L’homme - champion toutes catégories - espèce imbattable dans ses horrœuvres.
II Le conte, agent de servitude ?
Si le conte touche à l’intime. Si le "pollen des contes" (Joseph Bédier - ) nous flatte l’odorat, nous chatouille les muqueuses, nous envoûte, nous parle, nous remue, nous transporte, nous marque l’esprit, de la même manière, ces "myriades de molécules" flottant dans l’air ne peuvent-elles nous congestionner, nous enrhumer, nous asphyxier, nous polluer, nous – empoisonner ?
« Le conte de fées trouve ses origines dans des mythes et des légendes aux motifs universels. » BNF.
A ce titre, la génétique du conte tient beaucoup de celle de son aïeul - le mythe.
Adèle Van Reeth, nous en fait un portrait saisissant :
« Quelle forme de savoir la mythologie nous livre-t-elle ? Procédant par image, par symbole et récits les mythes persuadent et convainquent sans aucun argument ni démonstration. Ils s’adressent à l’imagination mais nous donnent à penser. Et au côté de la raison raisonnante, ils dynamisent la recherche, alimentent la foi et enrichissent l’espérance. Qu’ont-ils de si puissant pour qu’un philosophe tel que Platon qui les condamne explicitement dans certains de ses écrits y fasse non seulement appel mais contribue à les corriger et à les forger, faisant par là même l’aveu de l’insuffisance ponctuelle de la raison. » (3) Adèle Van Reeth avec Luc Brisson. La mythologie platonicienne. 03/07/2012
A l’époque de Platon – explique Luc Brisson - l’éducation se résumait essentiellement à l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et de la composition. La ‘Musike’ (ce qui relève des muses ) se faisait par l’intermédiaire des textes d’Homère, ce dernier étant la référence unique.
Les mythes représentent la tradition, véhiculent des sentiments, des valeurs, des savoirs partagés par toute une communauté. C’est donc l’armature émotionnelle éthique et politique de toute la société qui passe par les poèmes et récits d’Homère – Platon l’a parfaitement compris.
Homère acquière donc une importance éthique et politique*.
Luc Brisson poursuit : Platon sait que la philosophie n’est pas hauteur, n’est pas autonome. Elle s’enracine dans la tradition, elle la transforme et lui impose des exigences qu’elle ne peut pas atteindre. Elle prend ses points de départs, puise ses axiomes, s’ancre dans la tradition – émotions – savoirs – valeurs partagées par l’ensemble de la population.
« Moi qui parle et vous qui êtes mes juges, sommes d’humaine nature. De sorte que si en ces matières, on nous propose un mythe vraisemblable (eikos muthos), il ne sied pas de chercher plus loin »
Platon, Timée. 29 d, 1.
Le récit détient un pouvoir d’adhérence. Non seulement le lecteur – ou l’auditeur – en est émerveillé mais il est littéralement aspiré par le monde, l’univers, les valeurs du mythe. Les discours produisent la persuasion.
Raison pourquoi Platon se permet de transformer des mythes dans le sens qui l’arrange.
L’âme ailée… Pour Platon une âme est un principe de mouvement. Il fait appel au mythe pour en parler (chat, tiré par 2 cochers) ou âme ailée (comme un oiseau) .
Le mythe détient une force à la fois structurante (comme la science, les mythes cherchent à expliquer – présente des solutions), et une puissance performative**, aliénante. « Le récit engendre chez celui qui l’écoute une volonté d’imiter, s’il y a une volonté d’imiter, c’est parce que le récit donne du plaisir. Il donne du plaisir, c’est une sorte de drogue.
Il y a un lien entre le récit mythique et les séries télévisées et même les concerts rock. » dit clairement Luc Brisson.
Il ne se contente pas de nous inviter à participer aux valeurs transmises, il nous les fait ingérer.
Tel un caramel mou où de monstrueuses vérités seraient camouflées dans un enrobage féerique.
Les mythes et récits sont prescripteurs, exercent une certaine influence, quand bien même depuis l’arrivée de la télévision et surtout celle de l’Internet, cela soit beaucoup plus diffus.
Ce 'pouvoir' peut-il nous conditionner ?
Simone de Beauvoir donne les clés de ce qui fait qu’à «douze ans la fillette est aussi robuste que ses frères, elle manifeste les mêmes capacités intellectuelles ; il n'y a aucun domaine où il lui soit interdit de rivaliser avec eux. » puis se « vouent à la passivité, à la coquetterie, à la maternité ». C’est que « l'intervention d'autrui dans la vie de l'enfant est presque originelle et que dés ses premières années sa vocation lui est impérieusement insufflée. » Le Deuxième sexe (4).
On ne naît pas femme : on le devient. La philosophe dénonce haut et fort les attitudes – encouragements – découragements - les différences d’attentes, de traitement (4.1) qui vont sournoisement façonner les codes de sexe, imprimer la marque des bonnes habitudes féminines.
La fillette doit être entourée d’objets délicats, seuls capables d’épanouir sa pleine sensibilité, de développer les fibres de sa personnalité future. Cela requiert un certain investissement – certes – mais la dépense est justifiée. Elle jouera avec ses Barbies. « la poupée représente le corps dans sa totalité et que, d'autre part, elle est une chose passive. Par là, la fillette sera encouragée à s'aliéner dans sa personne tout entière et à considérer celle-ci comme un donné inerte. ».
Néanmoins, ce moyen d’instruction ne saurait suffire, « …la bonne éducation – explique John Dewey – s’acquiert par l’habitude en réponse à des stimulis habituels et non par la communication d’informations. » (5) p 97.
La petite princesse sera donc abreuvée de douceurs et de fermetés conformes à sa royale nature. « A travers compliments et gronderies, à travers les images et les mots, elle découvre le sens des mots « jolie » et « laide » ; elle sait bientôt que pour plaire il faut être « jolie comme une image » ; elle cherche à ressembler à une image, elle se déguise, elle se regarde dans les glaces, elle se compare aux princesses et aux fées des contes. » (4.2)
Des chemins de vie factices, des repères … (aliénants – traditionnels) mythes « créés par l'orgueil et les désirs des hommes : c'est à travers les yeux des hommes que la fillette explore le monde et y déchiffre son destin. » (4.3)
« L’atmosphère et l’esprit dans lesquels baigne l’enfant – écrit John Dewey – sont, en fin de compte, l’agent principal de la formation des manières. » (5)
Le classique du conte mais également celui des romans et albums pour enfants… C’est un héros masculin, actif, fort, puissant, intelligent, genre Harry Potter ou Eragon « … Le rôle du héros : 83,3 % des pères mis en scènes dans les albums occupent le rôle du personnage principal contre 16.7% des 202 mères » (7) Marie Claude Hubert – Sexualisation des petites filles. p 255.
La norme en littérature et particulièrement dans les contes, c’est l’attente de l’héroïne… Un jour, mon prince viendra… je l’attends… Une espérance de potiche « L’homme de l’espoir est un homme à bout de ressources et d’arguments, un homme vidé, littéralement « épuisé »… » (6) Son rôle est celui d’une figurante, d’une mineure – au mieux tenue par la main - se laissant conduire par un mâle fougueux - plein de testostérones - sur le chemin des aventures - au pire placée sous globe, figée dans des draps éternellement soyeux, infiniment lisses, dénués d’aspérité et surtout plats de caractère.
Vous objecterez : « Ce sont de vieilles histoires. » Des contes de grand-mères que l’on pourrait qualifier de « traditionnels », révolus – désuets - d’un autre temps.
Quelle héroïne de roman s’attacherait encore à suivre les fesses du héros – plutôt que de construire sa propre histoire ? Quelle jeune fille moderne se jetterait dans un lit, renoncerait à sa personnalité, s’offrirait en spectacle ? Quelle âme éduquée pactiserait avec des médiocres en mal de reconnaissance, contracterait sa vie comme une marchandise, renoncerait à s’élever ? Quelles femmes du 21ème siècle, dans le coup, émancipées, se laisseraient berner par une telle supercherie – franchement ?
Quelle sublime beauté serait assez stupide pour ne pas s’apercevoir de ces horroeuvres perpétuées ?
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Entendons-nous bien, cet article a pour but de souligner le stéréotype de la princesse, de son attente figée. Eventuellement d’en faire un motif de discussion fécond.
Le voir comme une condamnation serait une lecture fautive.
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* [pour Platon la politique, ne signifie pas une tentative de solution des conflits, une gestion des populations, c’est l’éducation. Son but est d’éduquer l’ensemble des citoyens.]
** Performatif : qui accomplit un énoncé en acte. Ex : "Vous êtes mari et femme."
(1) Hubert Reeves - Je n'aurais pas le temps.
(2) France Inter – Bernadette Bricout - Professeure de littérature orale à l’Université Paris-Diderot,
auteure de « La clé des contes » ed. Seuil.
France inter
(3) Adèle Van Reeth avec Luc Brisson. La mythologie platonicienne. 03/07/2012
(4) Simone de Beauvoir – Le 2ème sexe - Tome 2: L'expérience vécue. Paris: Gallimard, 1949, pp. 13-48.
– Bernard Dantier, sociologue, 9 mai 2007.
(4.1) « … la prend sur ses genoux et flatte ses cheveux ; on l'habille avec des robes douces comme des baisers, on est indulgent à ses larmes et à ses caprices, on la coiffe avec soin, on s'amuse de ses mines et de ses coquetteries : des contacts charnels et des regards complaisants la protègent contre l'angoisse de la solitude. Au petit garçon, au contraire, on va interdire même la coquetterie ; ses manœuvres de séduction, ses comédies agacent. « Un homme ne demande pas qu'on l'embrasse... Un homme ne se regarde pas dans les glaces... Un homme ne pleure pas ». lui dit-on, On veut qu'il soit « un petit homme » ; c'est en s'affranchissant des adultes qu'il obtiendra leur suffrage, Il plaira en ne paraissant pas chercher à plaire. »
(4.2) « la poupée représente le corps dans sa totalité et que, d'autre part, elle est une chose passive. Par là, la fillette sera encouragée à s'aliéner dans sa personne tout entière et à considérer celle-ci comme un donné inerte. Tandis que le garçon se recherche dans le pénis en tant que sujet autonome, la fillette dorlote sa poupée et la pare comme elle rêve d'être parée et dorlotée ; inversement, elle se pense elle-même comme une merveilleuse poupée. A travers compliments et gronderies, à travers les images et les mots, elle découvre le sens des mots « jolie » et « laide » ; elle sait bientôt que pour plaire il faut être « jolie comme une image » ; elle cherche à ressembler à une image, elle se déguise, elle se regarde dans les glaces, elle se compare aux princesses et aux fées des contes. (…) »
(4.3) « Tout contribue à confirmer aux yeux de la fillette cette hiérarchie. Sa culture historique, littéraire, les chansons, les légendes dont on la berce sont une exaltation de l'homme. Ce sont les hommes qui ont fait la Grèce, l'Empire romain, la France et toutes les nations, qui ont découvert la terre et inventé les instruments permettant de l'exploiter, qui l'ont gouvernée, qui l'ont peuplée de statues, de tableaux, de livres. La littérature enfantine, mythologie, contes, récits, reflète les mythes créés par l'orgueil et les désirs des hommes : c'est à travers les yeux des hommes que la fillette explore le monde et y déchiffre son destin. La supériorité mâle est écrasante : Persée, Hercule, David, Achille, Lancelot, Duguesclin, Bayard, Napoléon, que d'hommes pour une Jeanne d'Arc ; et derrière celle-ci se profile la grande figure mâle de saint Michel archange ! Rien de plus ennuyeux que les livres retraçant des vies de femmes illustres : ce sont de bien pâles figures à côté de celles des grands hommes ; et la plupart baignent dans l'ombre de quelque héros masculin. Eve n'a pas été créée pour elle-même mais comme compagne d'Adam et tirée de son flanc ; dans la Bible il y a peu de femmes dont les actions soient notoires (…). Les déesses de la mythologie sont frivoles ou capricieuses et toutes tremblent devant Jupiter ; tandis que Prométhée dérobe superbement le feu du ciel, Pandore ouvre la boite à malheur. Il y a bien quelques sorcières, quelques vieilles femmes qui exercent dans les contes une puissance redoutable. Entre autres dans le Jardin du paradis d'Andersen la figure de la Mère des vents rappelle la Grande Déesse primitive : ses quatre énormes fils lui obéissent en tremblant, elle les bat et les enferme dans des sacs quand ils se sont mal conduits. Mais ce ne sont pas là des personnages attrayants. Plus séduisantes sont les fées, sirènes et ondines qui échappent à la domination du mâle ; mais leur existence est incertaine, à peine individualisée ; elles interviennent dans le monde humain sans avoir de destinée propre. »
(4.4) « ...c'est que l'amour féminin est une des formes de l'expérience dans laquelle une conscience se fait objet pour un être qui la transcende; et ce sont aussi ces délices passives que la jeune dévote goûte dans l'ombre de l'église.
Prostrée, le visage enfoui entre ses mains, elle connaît le miracle du renoncement: à genoux elle monte au ciel; son abandon aux bras de Dieu lui assure une Assomption capitonnée de nuages et d'anges. C'est sur cette merveilleuse expérience qu'elle calque son avenir terrestre. L'enfant peut aussi le découvrir par beaucoup d'autres chemins: tout l'invite à s'abandonner en rêve aux bras des hommes pour être transportée dans un ciel de gloire.
Elle apprend que pour être heureuse il faut être aimée; pour être aimée, il faut attendre l'amour. La femme c'est la Belle au bois dormant, Peau d'Ane, Cendrillon, Blanche Neige, celle qui reçoit et subit. Dans les chansons, dans les contes, on voit le jeune homme partir aventureusement à la recherche de la femme; il pourfend des dragons, il combat des géants; elle est enfermée dans une tour, un palais, un jardin, une caverne, enchaînée à un rocher,
captive, endormie: elle attend. Un jour mon prince viendra... Some day he'll come along, the man I love... les refrains populaires lui insufflent des rêves de patience et d'espoir. » p 44.
Plus d'extraits du deuxième sexe de Simone de Beauvoir.
Université du Québec.
(5): John Dewey – Démocratie et Education, Armand Colin, Paris, 2011, ISBN : 978-2-200-27265-4
Dewey - lectures.
(6) "Pourtant il n’est pas de force plus douteuse que l’espérance. Ce n’est sans doute pas par hasard, ni par l’effet d’une erreur de copiste, que Hésiode assimile, toujours dans les travaux et les jours, l’espoir au pire des maux, au fléau qui est resté dans la boîte de Pandore, à la libre disposition des hommes qui s’y précipitent dans la pensée qu’ils y trouveront le salut et le contrepoison à tous les autres maux, alors qu’il s’agit d’un poison parmi les autres, sinon du poison par excellence. Tout ce qui ressemble à de l’espoir, à de l’attente, constitue en effet un vice, soit un défaut de force, une défaillance, une faiblesse…
…
la vie doit dorénavant s’appuyer sur une force substitutive : non plus sur le goût de vivre la vie que l’on vit, mais sur l’attrait d’une vie autre et améliorée que nul ne vivra jamais. L’homme de l’espoir est un homme à bout de ressources et d’arguments, un homme vidé, littéralement « épuisé »… » Clément Rosset – La force majeure - p 28 – Les éditions de minuit – collection critique – isbn : 978-2-7073-0658-6
(plafond montaigne)
(7) Marie Claude Hubert – Sexualisation des petites filles. In Genre et éducation: Former, se former, être formée au féminin.
Etude d’Anne Dafflon Novelle sur la littérature enfantine, plus précisément les albums.
PDF : Quelles normes de rapports sociaux de sexe la littérature enfantine véhicule-t-elle ?
« … Le rôle du héros : 83,3 % des pères mis en scènes dans les albums occupent le rôle du personnage principal contre 16.7% des 202 mères » Marie Claude Hubert – Sexualisation des petites filles. p 255.
E. Gianini Belotti Du côté des petites filles.
Bernadette Bricout - La clé des contes - Une perle de parole.
Les contes d’Henri Pourrat
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Thèse de Caroline SCANDALE
-Université Lumière – Lyon II - Master 2 Lettres spécialité masculin/féminin
- La sorcière, héroïne de romans-jeunesse contemporains : pour quelles images des femmes?.
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