« L'alcool tue lentement, on s'en fout on n'est pas pressé. »
Georges Moinaux, dit Georges Courteline.
«Le fumet d'ivresse grâce à une dose infinitésimale, soit mille fois moins qu'un verre d'alcool»
Que devient-on lorsqu'on ne se nourrit pas ?
On végète.
On se flétrit.
On jaunit.
On se décompose.
Heureusement Les ‘Designers’ en mal d’intelligence concrète ont toujours – où que vous soyez – un ‘Concept’ génial à vous fourguer.
J’ai nommé La brum’ivresse. Conseillée à tous. Sans l'inconvénients. Un condensé de particules ultra-volatiles – infinitésimales - provoquant la « La sensation d’ivresse » sans jouer avec votre vie.
Impossible, dites-vous ?
Quadrature de l’ivresse ?
Votre raison raisonnante manque singulièrement d’intersections.
Cette petite merveille en vente libre saura délecter vos goûts d’élévations.
Le «Wahh Quantum Sensations», le spray libère 0,075 millilitre d’alcool – quantum nécessaire à la stimulation des neurones. Une homéo-évasion, un paradis qui vous emporte sans nuisances.
A votre guise – votre cerveau s’offrira de vraies spiritualités tout en vous libérant du fardeau du porte-monnaie.
Le « Whif » inhalateur de thé vert, café, chocolat.
Dans un emballage comestible « WikiCells ».
Mais attendez, je me suis dit – cette note narcotique, ce produit, cet effet…
Ce fumet d’intelligence à une dose infinitésimale de culture, soit dix mille fois moins qu'un livre classique. Je le connais. J’en ai fait l’expérience.
Les produits de la rentrée littéraire…
L’espace de la non pensée
Appelons ça le néant.
----------------
R comme réseau de résistance.
« La vie est poésie, c’est-à-dire création. » Georges Canguilhem 1952.
Précision nécessaire.
Le concept au sens de Deleuzien est un processus créatif et effectif de la pensée.
C’est la figure d’une philosophie apprenant à penser, une matière critique, formatrice, opposée au réductionnisme - inscrite, donc, dans une conception traditionnelle.
Une philosophie exigeante et questionnante au sens de Georges Canguilhem, lequel affirmait que le cours de philosophie au lycée avait pour but «d’apprendre à penser ».
---------------------
ENIVREZ-VOUS de poésie, de vertu, à votre guise.
Buvez ce breuvage qui « rétablit l’estomac et l’esprit dans l’équilibre naturel de l’idéal*. » *Baudelaire salon de 1846, Pléiade p 48.
ENIVREZ-VOUS
Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi ? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.
Charles Baudelaire. (In Les petits poèmes en prose)