A l’école on n’a de cesse de fustiger la copie. Tantôt assimilée à de la tricherie, au désir de tromper, ou tantôt vue comme absence de réflexion, répétition du même, sorte de perroquisme stérile et stupide, une chose est sûre, L’esprit du mal cloche en elle. Aussi sonne-t-elle invariablement en fausses notes. Et conserve-t-elle – lorsqu’on l’exerce - une notation invariablement négative.
Pourtant, qu’en est-il vraiment ?
Ne peut-on créer en copiant ?
Ne faut-il construire avant de déconstruire ?
Ne doit-on s’exercer, s’exercer et s’exercer encore ? Pratiquer toujours, jusqu’à en perdre patience, jusqu’à atteindre la parfaite maîtrise de chaque ligne, le moindre trait – en matière de dessin -, jusqu’à connaître la plus imperceptible note – en matière musicale – en gros, pour le dire autrement, s’approprier des techniques et méthodes avant que de se lancer dans le mouvement de la création, de passer aux multiples improvisations ?
En ce cas, où situer l’originalité ?