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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 08:19

Logo_illettrismeLD_WEBSITE.jpgLisez rapidement ceci :

Cet aiseau  vert a vn joli bcc.

« A votre insu – explique Stanislas Dehaene - votre cerveau vient de résoudre sans effort toute une série de difficultés… le mot oiseau, les lettres « o » et « a » ont exactement la même forme… la voyelle « u » qui débute le mot « un » est en fait une consonne « v » … les deux lettres du mot « bec » sont les mêmes. L’ambiguïté est résolue par le contexte… l’interprétation « bec » convient à la fois du point de vue de la prononciation et du sens. » p 79. 

 

Dans l’article précédent, nous avons repéré et explicité un certain nombre d’opérations effectuées par notre cerveau lors de la lecture. Le traitement s’effectue :

1) très rapidement, 

2) en parallèle, 

3) par bigrammes.

 

L'aire mobilisée est toujours la même, chez tous les lecteurs.

Quel-circuit-cerebral-mobilise-t-on-pour-lire.JPG  Comment-ce-circuit-se-developpe-t-il--2.jpg  

Mais après tout, repérer des mots en leur entier, apprendre des listes de mots, où serait le mal ? Pratiquer ainsi, ne serait-ce pas là compléter un dispositif syllabique existant, étendre le champ des voies d’apprentissages possibles ? Jouer sur tous les tableaux ? En quoi, après tout, serait-ce négatif ?

 

Pour y voir plus clair, voici le compte-rendu des expériences pratiquées par Bruce McCandliss, professeur à  l'Institut Sackler de New York. 

L’expérience est simple, Bruce McCandliss afin d’éviter tout effet parasite dû à une connaissance antérieure a créé un nouvel alphabet. Pour saisir le fonctionnement de ce dernier, il faut bien sûr  connaître son mode de fonctionnement. La lecture commence du bas pour finir en haut. L’alphabet s’écrit « … à  l'aide de lettres dont les traits et les courbes se touchent de sorte que leurs courbes forment un contour global continu. Voici quatre mots écrits dans cet alphabet : » (Page 298).

 mots-en-globale.JPG

 

Ici, les mots ont trois lettres. 

 lettre-T.JPG

 

      La lettre T est présente dans tous les mots. Mais elle n’a pas été donnée. 

Le chercheur américain commença donc à faire mémoriser ces mots à différents groupes d’étudiants. Pour les uns, il s’agissait de les mémoriser globalement.

Quant aux autres, il leur révéla de quelle manière ces mots se lisaient, c’est-à-dire – rappelons-le - de bas en haut.  

 

1 jour après : ceux qui lisaient en global connaissaient mieux les mots que ceux qui tentaient de décomposer les lettres. 

La méthode globale serait-elle plus facile ?

 

N’allons pas trop vite. Poursuivons…

 

Le chercheur continua – jour après jour - à distribuer des listes de mots. 

Chaque mot nouveau présentant une nouvelle difficulté de mémorisation, les étudiants lisant de manière globale devaient - à chaque fois - tout reprendre à zéro. Ceux – au contraire - ayant développé des stratégies de décomposition (analytique) commençaient à gagner du terrain. « L’identification des lettres et des graphèmes demande initialement plus d'efforts – nous dit Stanislas Dehaene -  mais les bénéfices en sont vite évidents. » (1)

 

A la fin de l’expérience, vous vous en doutez, le différentiel de rapidité de lecture fut conséquent. Mais le plus important ne se situe pas là. Car après tout, me direz-vous en toute logique, cela confirme nos dires : apprenons des mots globalement en début d’apprentissage de la lecture et  complétons par des stratégies syllabiques. Ainsi les élèves sauront plus rapidement repérer des mots – donc lire de petits textes – qu’ils pourront par la suite décrypter.

Nous gagnerons ainsi du temps.

 

Ainsi naquit la méthode mixte. 

Soit l’apprentissage d’une liste (de 4 à 10) mots à mémoriser journellement, tout en pratiquant des décompositions de mots en lettres et syllabes. 

Cette méthode semble tout avoir pour elle.

En effet, elle allie sens et décodage mécanique. 

Au reste, sa pratique est assez courante, voire même s’est largement généralisée. Encore une fois, rappelons-le, tout ceci est fort cohérent – en effet – vu de l’extérieur. 

 

Mais à y regarder de l’intérieur – par le biais de l’IRM – que voit-on ?

 

L’imagerie cérébrale met en évidence deux points qui remettent non seulement ce type de procédure en cause mais l’invalide.

Ces deux points sont d’une extrême importance :

 

1) C’est l’hémisphère droit qui s’active lors de la lecture globale.

2) C’est l’hémisphère gauche (l’aire occipito-temporale ventrale gauche, pour être précis) qui s’active lors de la lecture syllabique.

 

Et alors ? 

 


Quel circuit cérébral mobilise-t-on pour lire?

 

Le problème se situe bien au niveau de la compatibilité des deux régions cérébrales. 

Pour le dire autrement, l’une ne va pas avec l’autre. 

Les-excursinnistes--1894---Henri-Edmond-Cross--Delacroix.JPG

Nuageneuf.

L’hémisphère droit est spécialisé dans la reconnaissance des visages. L’hémisphère gauche étant spécialisé quant à lui dans le langage parlé et la reconnaissance typologique des formes dans l’espace (souvenez-vous des myriades de petits fragments que notre cerveau s’efforce de recomposer, trait par trait, lettre après lettre).   

les-neurones-de-la-lecture-1.JPG Qu-apprend-elle-exactement--2.jpg


Or « les problèmes que posent la reconnaissance des mots ne sont pas les mêmes que ceux que posent la reconnaissance des visages et la mise en connexion n’est évidemment pas la même. » 1’09 de la conférence. « Chaque domaine de reconnaissance visuelle va avoir son propre territoire cortical. » 

 

En gros, renforcer ou travailler l’hémisphère droit ne revient pas à renforcer ou consolider la construction de l’hémisphère gauche mais au contraire va venir affaiblir ce dernier, contrecarrer son élaboration, brouiller le message.

 

Un peu comme si afin d'améliorer votre endurance, vous suiviez à la fois un programme de course de fond, et un autre en sauts d’obstacles. Les fibres musculaires ne sont guère sollicitées de la même manière.

Invariablement, la puissance faisant travailler le muscle en volume, va venir contrecarrer le travail en longueur. 

 

Pour en revenir au sujet qui nous intéresse…

 

« Autrement dit – affirme Stanislas Dehaene -  l'apprentissage par la méthode globale mobilis[e] un circuit inapproprié, diamétralement opposé  à celui de la lecture experte. » (2).

 

Stanislas Dehaene n’hésite d’ailleurs pas à intituler l’un de ses paragraphes : de « L'inefficacité  de la méthode globale »

 

                                        Message on ne peut plus clair.

 

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(1) et (2) Les neurones de la lecture, Stanislas Dehaene.

 

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Une forêt de neurones.

 

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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 17:14

Jean-Despujols---la-pensee---avant-1929.jpgLire, oui mais comment - en syllabique, en globale, de manière syllabique durant l'enfance, de manière globale une fois adulte ?  Stanislas Dehaene débroussaille les idées reçues et apporte des réponses sans équivoque. 

 

Lisez ceci  :

A BIRD IN THE

THE HAND IS WORTH

TWO IN THE BUSH.

 

Ce type de test montre combien il est difficile de voir la redondance du « the » pour le lecteur « expert ».

 

C'est que notre système de décodage adulte est ultra performant. 

Pour preuve, un bon lecteur – non pas un très bon lecteur, non, juste un  lecteur ordinaire - peut lire en moyenne 400 à 500 mots par minute.(1) 

 

Contrairement aux idées reçues – et dieu sait si Stanislas Dehaene en balaye bon nombre - ça n’est pas la « forme » du mot – autrement dit l’ « aspect global » - qui joue. Pour preuve, vous lisez aussi bien que vite  :  trois - TROIS ou TrOiS ,

 « c’est – explicite le chercheur - que notre système visuel ne prête aucune attention au contour du mot ni aux lettres montantes ou descendantes : il ne s’intéresse qu’à la reconnaissance invariante de la suite des lettres (2). »

 P-44-fig-1.2--Les-neurones-de-la-lecture-JPG

 

Ceci est de première importance.

Mot---Sihouette.JPGD’abord parce que cela invalide nombre d’exercices dits de « discrimination visuelle » largement sur-utilisés dans les fichiers.

 

Mais il y a pire.

Explications : 

 

Suivant les expérimentations de Jonathan Grainger et Carol Whitney, deux chercheurs en psychologie, il semblerait  que les mots soient codés par bigrammes. 

Stanislas Dehaene commente  : « Il s’agit d’expériences d’amorçage, dans lesquelles on examine si la présentation d’une première chaîne de caractères facilite la lecture d’une seconde… On sait par exemple, que la présentation d’une amorce partielle telle que « jrdn », facilite tout autant la lecture du mot « jardin » - alors qu’une amorce aux lettres mélangées telles que « jtrdvn », « jdrn » ou « dnjr », n’a aucun effet. Cela signifie que les chaînes « jrdn » et « jardin », à une certaine étape du traitement visuel, partagent le même code. » Pages 209 – 210.

 

Chez les élèves de CLIS, ce type d'écrit dénué de voyelles se rencontre régulièrement à un certain stade de la lecture. L'élève écrit : « La vtre rle s la rte » et lit : « La voiture roule sur la route. » 

Naturellement une semaine après, ils se montrent souvent incapables de se relire.

(Les syllabes semi-complexes (oi et ou) sont évidemment plus difficiles à acquérir.)    

 

Néanmoins, poursuit le chercheur, cette lecture par bigramme est si puissante « que l’on puet mmêe lrie des parhess etnèiers dans lsequllees les ltteers de cahucn des mtos ont été mlénaéegs de pocrhe en prchoe, suaf le pmerèrie et la drneèire. » (1) p 210. Cet effet, je l’ai explicité dans l’un de mes articles (syllabique versus globale).

 

Quel code résisterait à une telle salade de lettres ? » Interroge-t-il avant que de poursuivre : « C’est en réfléchissant à cette question que Jonathan Gainger et Carol Whitney en sont venus à proposer que les système visuel des lecteurs code la position relative des lettres, et qu’il le fait en repérant les bigrammes.

 

 « Comment lit-on ? » 

 

Stanislas Dehaene répond à cette question sans détour : lors de la lecture, notre reconnaissance des mots n’est pas « globale ». 

representation-schematique-du-modele-de-McClelland-et-Ru.jpgNotre cerveau analyse les « myriades de petits fragments » qui composent l’objet visuel, en l’occurrence le mot. Puis, trait par trait, notre cerveau va recomposer des lettres, les associer, repérer des combinaisons qui vont le conduire à discriminer le mot « exact ». Ce processus – résultat d’années d’apprentissages - est si rapide qu’il peut laisser accroire à une lecture immédiate et globale (3).

 lecture-codage-lettres.gif

Que nous apprennent ces recherches ?

 

1er enseignement  :   L’apprentissage de la lecture fonctionne du simple au complexe. 

 

Nous en avions le sentiment de ce B. A. ba (4), Stanislas Dehaene confirme cette intuition de manière ferme et définitive :

« Au sein de la voie graphème phonème, les premières connexions à se mettre en place concernent les lettres isolées dont la prononciation est régulière. Progressivement, l’enfant apprend à prononcer les graphèmes plus rares et plus complexes. Il  repère les groupes de consonnes et apprend comment les combiner pour former une chaîne comme « bl » ou « str ». Il mémorise, enfin, des terminaisons ou des morphèmes particuliers dont la prononciation fait exception : la conjugaison « -ent » qui termine les verbes et ne doit doit pas se prononcer an, la terminaison « tion » qui se lit « sion », les mots irréguliers comme « femme » ou « oignon »… Le lecteur expert est avant tout, un fin lettré qui connaît quantité de préfixes, de racines ou de suffixes et les associe sans effort à leur prononciation et à leur sens. » p 271.

 lecture-en-parallelegif.jpg

Alors, où est le piège dans lequel il s’agissait de ne pas tomber ? 

 

Il s'agissait simplement de ne pas confondre la lecture experte de l’adulte et celle de l'enfant. 

Or les scientifiques, les experts de la lecture sont adultes par définition. Leur erreur a consisté au décalque de leur compétence de lecture experte sur les procédures de l'enfant. Stanislas Dehaene résume les résultats de ses nombreuses recherches et expériences.

 

Ce qui est trompeur, c’est que chez l’adulte, la longueur des mots n’influe en rien sur la rapidité de lecture. 

Ceci est un fait. 

Mais à partir de ce fait, les chercheur ont établi une interprétation erronée, ils en ont déduit que le lecteur ne tenait pas compte des lettres. Cette hypothèse a été invalidée par l’IRM. 

En réalité, les lettres sont traitées en parallèle, d’une manière si rapide que ce traitement passe inaperçu.

Nous en faisons l’expérience dès lors que nous lisons des mots nouveaux, notamment dans le cas d’une langue étrangère. En ce cas, pas de mystère : nous décodons le mot syllabe après syllabe. 

 

Au reste, ajoute Stanislas Dehaene, le temps de lecture des enfants est bien conforme à cette hypothèse de lecture syllabique.  « Pendant les années d’apprentissage, le temps de lecture est strictement proportionnel au nombre de lettres, et cet effet de longueur met plusieurs années à disparaître. Ainsi est-il encore plus évident chez l’enfant que la lecture n’est pas globale. » P 296.

 

2ième enseignement : Non seulement nous ne lisons pas de manière globale mais utiliser des méthodes globales pour lire est néfaste !

 

Mais il ne suffit pas d’avancer cet argument pour en valider la véracité.

 

Encore s’agit-il de le prouver.

 

Au prochain épisode… Quel suspens ! 

 

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(1) « … la plupart des bons lecteurs… lisent aux alentours de 400 à 500 mots par minute. » Les neurones de la lecture. p 42.

(2) p 43, Stanislas Dehaene : C’est ça que l’on appelle le problème de l’ « invariance perceptive ». 

(3): « … les opérations que réalise notre cerveau n’ont rien de commun avec une quelconque reconnaissance « globale » de la forme des mots […] L’objet visuel est explosé en myriades de petits fragments que notre cerveau s’efforce de recomposer, trait par trait, lettre après lettre. Reconnaître un mot, c’est d’abord analyser sa chaîne de lettres et y repérer des combinaisons de lettres (syllabes, préfixes, suffixes, racines de mots) pour enfin les associer à des sons et à du sens. C’est seulement parce que ces opérations ont été automatisées par des années d’apprentissage et se déroulent en parallèle, hors de notre conscience, qu’a pu persister pendant tant d’années l’hypothèse naïve d’une lecture immédiate et globale. […] p 28-29

 

(4) : « Lorsque nous ânonnons B.A. – BA, le planum temporale apprend progressivement à reconnaître les correspondances entre  la sonorité et l’apparence des lettres. A l’âge adulte, ces liens entre graphèmes et phonèmes s’automatisent et prennent la forme d’un véritable réflexe de conversion des lettres en sons. » p 152.

« … la communauté scientifique. Pour les uns, le passage par le son est essentiel – le langage écrit, après tout, n’est qu’un sous-produit du langage oral et nous devrions donc toujours passer par la voie des sons, ou voie phonologique, avant d’en retrouver le sens. Pour les autres, le passage par la phonologie n’est qu’une étape initiale, caractéristique du lecteur débutant. Chez le bon lecteur, la lecture efficace passerait par une voie directe ou voie lexicale, en ligne directe depuis la chaîne de lettres jusqu’au sens du mot. Aujourd’hui, un consensus se dégage : chez l’adulte, les deux voies de lecture existent et sont activées simultanément.» p 53.

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Les neurones de la lecture.

 

Cliquez pour avoir accès à la conférence. 

 img-1-small480.jpg

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Pour aller plus loin...   

(Médiation phonologique, Accès lexical et contrôle oculomoteur en lecture.)

 

Lille 3.


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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 09:36

Sur cette vidéo, nous pouvons observer une méthodologie (syllabique), qui  fonctionne – effectivement – très bien. J’utilise une technique – quasi similaire – en CLIS. Ce qui fait que les élèves l’ayant pratiquée sont tous parvenus à lire (c’est-à-dire déchiffrer) jusqu’à présent (ce qui ne présage pas de l’avenir). A noter aussi combien l'adhésion des parents est nécessaire.

 

 

Agir "Comme un enquêteur sur la scène du crime."
Alain Sotto - psychologue.


Comme je l’ai mainte fois répété le décodage (ou déchiffrement) n’a rien à voir avec le sens (qui sera travaillé à l’aide d’albums).

Il convient – donc - de s’interroger sur le paradoxe suivant :

 

Pourquoi en mathématiques tout le monde s’accorde à dire que le calcul mental est non seulement nécessaire mais indispensable comme préalable à toute situation-problème

 

Alors qu’en français lorsqu’on parle d’entraînement nécessaire et indispensable (sur une courte durée mais très intense, comme l'indique S. Dehaene), lorsqu'on évoque le décodage, on vous traite de tous les noms ? On vous rend responsable de tous les maux ?

 

La syllabique, mais vous n’y pensez pas… 

Vous voulez rendre les élèves bêtes !
Vous voulez les faire ânonner... comme des bêtes de foire !
Vous voulez leur faire écrire « chopo » !
Vous retournez en arrière, tel Pavlov avec ses réflexes.

Je passe les caricatures, elles sont innombrables.

 

Sûr que de mémoriser une suite de mots en « global » afin d’aborder un texte, c’est beaucoup plus « intelligent ». Ca, ça n’est pas de la mémorisation « bête et méchante ».

 

La preuve :
J’ai gardé en mémoire le cas d’une petite Camille qui a dupé (il y a 5 ans, ce qui n’est pas si vieux…) tout le monde. Personne ne s'est rendu compte  de la « technique » employée par cette dernière. Laquelle - ficelle - consistait à mémoriser tout sans – naturellement - qu’elle ne sache lire quoi que ce soit. En juin, c'était trop tard...

 

Le sens, on vous dit ! Le sens !

 

Justement, le sens…

 

La méthode syllabique, comme sur cette vidéo, a pour but (du moins telle que je l’entends et la pratique) de faire décortiquer les mots. De pointer les difficultés. De mémoriser mieux par des astuces, peu importe lesquelles (celles qui conviennent à l'enfant).

 

1) Prononcer doucement le mot.

2) Le "Décortiquer".

3) Repérer toutes les difficultés (accents - lettres doubles - muettes...)

4) Travailler sur des "familles" (chant - chanter - chanteur) de mots. 

 

Petits plus :      -       associer le mot (ou le son) à un dessin.

                          -       dessiner la syllabe ou le mot dans l'espace (geste : canal tactile.

                                   + B. Maisonny

                          -        écouter le "son" du mot (le maître accentue par exemple le doublement de la consonne.)


N’est-ce pas là, justement, faire preuve de bon sens et d’intelligence ?

 

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Nota : Chaque année, la "méthode Boscher" (syllabique) est vendue à 100 000 exemplaires... De quoi se poser des questions, non ?    

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 13:54

 « Le peuple n’est pas le maître de l’écriture comme de la parole. »
Varron.
L’orthographe (1), p 3.

 

 

réforme hystérique  A chaque fois que l’on évoque une réforme « possible », pensée de l’orthographe… on y perd son « latin. »

 

Il n’y a pas de débat possible.

 

La controverse (voire querelle) intéressante, constructive, se fait la malle : la pensée se rétracte, la réflexion se fige. Un soupçon de malveillance émerge d'emblée. Que cherche l’investigateur de la « Réforme » ? Ecrire en langage SMS ? On tombe dans la caricature, on parle de paresse, d’inculture… « Oui, ah, oui, avec vous chapeau va s’écrire chapo !  (2) ». On se heurte, au fond, aux mêmes certitudes bloquantes que celles rencontrées au niveau de la lecture syllabique. Les procès – préjugés - étriqués se répètent.

 

Naturellement, sans conteste, comme l’énonce Danièle Sallenave, une orthographe commune est nécessaire. Il ne s’agit pas d’écrire « chacun à sa manière »  - comme on veut - bref, n'importe comment. Il s'agit (tout simplement ?) de trouver une manière « intelligente – applicable par le plus grand nombre, sans baisser les exigences - d’écrire en commun ».

 

La quadrature du cercle ?  

 

Pas simple non plus chez les allemands...

La réforme de la réforme à réformer ?

Schifffahrt... avec 3 F ? Est-ce une avancée ?

 

Heureusement, certaines personnalités « de poids » sortent des « sentiers battus » et osent briser le tabou d’une orthographe fixée une fois pour toutes, parmi elles, j’en ai déjà parlé, Nina Catach

 
En l’occurrence, un peu d’histoire s’impose :

 

L’orthographe est une notion relativement récente. Le mot se rattache à deux mots grecs « écrire », « correctement », nous indique-t-elle.

 

Notre alphabet vient globalement du latin (excepté les accents, le j, le v…).
  L'orthographe, Nina Catach

 

En l'an 842 (serments de Strasbourg), latin et français  présentent des similarités.

On lisait le latin « à la française », on écrivait le français à la « latine ». (1) p 9.

Les langues vont se séparer ensuite « avec beaucoup de mal ».
 

« Au IXème siècle, la volonté de séparation des deux langues a déjà fait l’objet de ce qu’on appelle la réforme de Charlemagne. » p 10.

 

« Le moyen français : la période gothique (XIIème-XVIème siècle)
Le moyen français, période de transition entre l’ancienne langue et le français moderne. » p 13. 

  « Le besoin de facilité et de rapidité […] de clarté […]  ornemental […ou les ] besoins sociaux [Bien que non liés directement à la langue – puisque liés à la technique, au graphisme, etc. - auront pourtant un impact sur sa transformation.]. » p 20.

« On sait par exemple, que le h de huile, huis, huit, huistre (oléum, ostrium, octo, ostreum), loin d’être d’origine latine, servait uniquement à signaler que le u initial était voyelle. » P 21.
« Le x final, abréviation de us, pas plus que le y calligraphique ou le z muet, n’ont rien de latin. » Pp21 –22

 

Du XVIème et XVIIème siècle...

Les imprimeurs vont jouer un rôle dans la fixation de l’orthographe.

« Les mots se séparent, les caractères sont nettement distincts, les ligatures et les abréviations disparaissent, et un système progressivement normalisé de majuscules, de signes de ponctuation, d’accents se met en place, remplaçant les procédés compliqués de lettres adscrites, plus commodes à l’écriture manuscrite.
(1529 le Champfleury de G. Tory est publié... A l’exemple des Italiens et des Espagnols, qui utilisaient déjà certains caractères accentués et signe de ponctuation, il préconise l’emploi de la cédille, de l’apostrophe, voire des accents.)
Robert Estienne adopte l’accent aigu à la finale en 1530. » p 26.

 

Mais les écrivains ne sont pas non plus sans influence : On suit l’orthographe de Ronsard, etc. (P 27).

 

zzPuis, les choses se gâtent… « Les imprimeurs du roi, suivant l’exemple de R. Estienne et ses continuateurs, reprennent les choses en main. Les guerres de religion chassent de France beaucoup de ces typographes d’avant-garde, souvent trop remuants et soupçonnés de protestantisme. A la fin du siècle et jusqu’en 1640 (fondation de l’imprimerie royale par Richelieu), le monde de l’édition connaît une crise… Les erreurs, les coquilles, l’ignorance des règles les plus élémentaires vont de pair avec le retour à l’orthographe la plus archaïque. » p 28.

 

Le Dictionnaire francoilatin (1529) de R Estienne va alors servir de modèle d’orthographe…  « Pourtant, il a aussi ses idées. Il imagine des règles pour justifier et normaliser l’état de chose existant. Ainsi, il a tendance à ne garder y que dans les diphtongues ay, oy, uy.. Il pratique largement le redoublement de l et de t après e plus ou moins ouvert, sans tenir compte de l’étymologie : ainsi, il écrit appeler, appelle, chandelle, comette, planette, mortelle, secrette, etc ; Il remplace systématiquement l’ancien tilde par le redoublement de n ou m (honneur), rétablit les lettres grecques, etc. » p 29 :

 

Le XVIIème siècle : les classiques.

 

« Les écrivains reviennent  tout naturellement aux habitudes graphiques de la Renaissance.
Les … réformateurs (Poisson, L’Esclache, Lartigaut) reprennent le flambeau dressé par Meigret, Péletier et Ramus. Deux traditions s’opposent et s’équilibrent : celle des « modernes », grammairiens, éditeurs, créateurs de la langue … et d’autre part celle des « anciens, clercs, praticiens, maîtres d’écriture, gens de lettres, officiers royaux, maître des écritures officielles. » p 30.

« Beaucoup d’auteurs (et d’éditeurs) s’intéressent aux réformes, Bossuet, par exemple. Corneille, en particulier, joue un rôle non négligeable en ce domaine : il se déclare, en 1663, en faveur de l’emploi de l’accent grave, préconise, l’emploi du s au lieu du z comme signe de pluriel (amitiés et non amitiez), et utilise le j et le v, qu’il fait adopter par l’Académie. En France, les progrès sociaux, littéraires et orthographiques vont souvent de pair. » p 31.

 

Vers l’orthographe d’état. Première édition de L’Académie (1694).

 

« Voltaire, joue un rôle non négligeable afin de faire adopter ai pour oi dans les mots Voltaire comme François, les Anglois, et les formes verbales comme j’estoi, je feroi, je finirois, etc. déclare : 

 

« L’écriture est la peinture de la voix : plus elle est ressemblante, meilleure elle est. »

 

Devancé par l’usage, soutenu par l’opinion, d’Olivet (3ème édition : 1740) réalise ainsi une série de réformes réfléchies, qui font date et rompent de façon éclatante avec l’usage des manuscrits : un mot sur quatre est ainsi transformé. » P 37.

     

La suite n’est qu’une longue liste de réformes puis de rétractations. Jugez plutôt :

 

(4ème édition : 1762) :

« l’Académie simplifie ancholie, phanio, scrophule, paschal, phlegme, phlegmatique, déthrôner, scholarité, scholastique, etc. qui deviennent  ancolie, fanion, scrofule, pascal, flegme, flegmatique, détrôner, scolarité, etc. » p 39.

 

5ème édition, 1798 :

« simplification de lettres doubles… consolidation du système d’accentuation (accent circonflexe), simplification des mots venus du grec (amarante, antropophage, abîme, amigdale, analise, anonime, etc.), suppression partielle de e muet avant ou après une voyelle (échoir, grément, crûment, éternument, etc.). » p 40.

 

6ème édition 1835 : (retour en arrière) :

« Nous sommes, au milieu du XIXème siècle, en plein « scientisme ». Quoi d’étonnant que la nouvelle Académie, qui doit, pour la deuxième fois, tout au pouvoir qui l’a remise en place ( par les ordonnances de 1816), revienne à un étymologisme outrancier ?
Aussi écrit-elle de nouveau : anthropophage, amygdale, analyse, anévrysme, anonyme, asyle, et aussi aphte, diphthongue, rhythme, phthisie … (monstres auxquels l’édition de 1878 se contentera d’enlever un h sur deux.) » p 40.  [On croit rêver !]

 

1835 : « adoption définitive de la même forme au singulier et au pluriel des noms, adjectifs et participes présents en ant, ent ‘enfants, présents, aimants au lieu de enfans, présens, aimans). L’Académie avait toujours hésité sur ce point, adoptant ants en 1694, puis ans, ens en 1740, après de nombreuses décisions contradictoires. Cette réforme, comme la précédente, souleva des tollés dans l’opinion conservatrice, et certains écrivains, comme CH. Nodier, ou Chateaubriand, s’obstinèrent longtemps à écrire sans t les participes présents et mots assimilés (Journal des Savans). » p 41.

 

1878 : 7ème édition. (1877-1878) :
« On y trouve (dans la 7ème édition) beaucoup de mots simplifiés introduits sous formes de variantes, et il faut y voir le reflet de l’idée neuve de tolérance, au moins dans les examens : «  La pratique orthographique actuellement imposée aux élèves… est, dans bien des cas, en contradiction flagrante avec l’enseignement grammatical donné dans toutes les universités… Il y aurait lieu, tout au moins, de ne plus imputer à faute aux élèves qui en usent les formes reconnues les meilleures par la science grammaticale… L’orthographe ne saurait être soustraite plus longtemps, par un dogmatisme intransigeant, aux lois de l’évolution… » (vœu du conseil supérieur de l’Instruction publique, 1908).
 

L’idée de tolérance, ou de double orthographe, permises dans les examens et par conséquent introduites indirectement dans l’usage, est à la fois une idée réaliste et dangereuse.

 

Réaliste, dans certaines circonstances, parce qu’elle peut permettre à un usage bloqué de retrouver une certaine souplesse.

Dangereuse, si ces tolérances ne sont pas strictement limitées dans le temps et à certaines zones marginales et bien dominées, intégrées ensuite progressivement selon une étude et un plan préalablement établis.

(Note de bas de page : Une des séries ainsi « libérées » se trouvait être celle des adverbes et noms en ement [qui deviennent ment] : maniement ou maniment, dévouement, dévoûment, gaiement, gaîment, écrits de deux façons, réforme amorcée en 1835. Dans l’esprit de l’Académie, il semble que l’accent circonflexe (comme cela s’était produit en 1740) marquant une lettre disparue était un accent de transition, destiné ensuite à disparaître, comme dans vraiment, bâtiment, châtiment, etc. L’édition suivante (1935) restitue le e interne dans toute cette série de mots.) » p 42.

 

8ème édition (1932 – 1935)
« La 8ème édition présente certaines caractéristiques qui la rapprochent de la 6ème (1835) : retour en arrière (dans maniement, déploiement, etc.), suppression des variantes admises précédemment, corrections de détails, tournant souvent dos aux simplifications (abattis, abbatage, alignés sur abattre mais coupés de combatif, combativité, courbatu..) etc. Cependant, elle soude certains composés (chienlit, passerose, primesautier, toutou, etc.) » p 43

 

Conclusion :

 

L’histoire (celle-là même que l’on tend à rendre facultative) vient à bout des préjugés les plus tenaces, aide à mieux saisir la réalité  - complexe - des choses, efface les idées simplistes.

Oui, une réforme « pensée » de l’orthographe est non seulement possible mais nécessaire. Puisque : .. « les lois graphiques relèvent bien de décisions humaines. » p 33.

Comment se concrétiserait-t-elle ?

Il s’agirait d’une réforme limitée et – finalement – assez modeste, par exemple, développe Nina Catach :

«
1) Le remplacement de l’x muet final par un s (bijous) ;
2) Une réforme partielle ou totale des consonnes doubles ;
3) Une révision des consonnes parasites internes (sculteur) et anomalies les plus criantes (oignon [cela a été fait depuis mais n’est pas passé… dans les mœurs…] ;
4)  Un révision des … mots composés ;
5) des accents… » (1) p 94.

Naturellement, ne croyez pas que nous soyons différents des autres. Il nous sera tout aussi difficile de lâcher une grammaire et une orthographe si chèrement acquises (L’ante cancre orthographique que j’étais - et que je suis toujours un peu -  témoigne en connaissance de cause.).

 

C'est ce que propose également - mais en allant encore plus loin André Chervel... Comme on peut le voir dans cette vidéo proposée par Philippe Mérieu.

 

 

 

« Moi, je n'ai jamais pu me fourrer l'orthographe en tête ! » confie l’écrivain voyageur Blaise Cendrars dans Bourlinguer(3). Pour mettre fin à ses doutes orthographiques, il transportait constamment avec lui un petit dictionnaire. 

 

 

C'est-à-dire usons d’une langue qui, loin de gouverner notre esprit, l’éclaire.

 


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(1) L’orthographe, PUF, Que sais-je ? N° 685, Paris, 1997, ISBN : 9-782130-460565
(2) Cet argument (hautement intellectuel) a pu être entendu sur France Culture ! dans l’émission par ailleurs intéressante intitulée Rue des écoles (Débat entre Stanislas Dehaene et…) ; le débat constructif n’est pas encore pour demain… :(
(3) Blaise Cendrars, Bourlinguer, Gallimard, 74, rééd. 2003, Folio 602, P 477.

 

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Un peu d'over humour... Les inconnus.

  

Pour  une réforme de l'orthographe en verlan... De quoi être "Over désabusé."

"Pourquoi avoir gardé le K dans Keuf, alors que ça veut dire Flic à l'envers ?"

 

Sites :
L'orthographe en ligne ... "a ou à ?"  ... "Trucs et astuces de  l'orthographe"
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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 19:44

  son-B


son-DLes sons (phonèmes) présentés ici sont souvent confondus par les élèves.

 

Le fait d’associer un phonème simple à une image à forte valeur affective (B de bébé), connue culturellement (ou de loup) ou contenant une part d’humour (D de derrière), augmente d’autant l’attention que les élèves vont porter à cette dernière. En conséquence de quoi, le son (phonème simple ou semi-complexe, voire complexe) sera retenu puis mémorisé plus facilement.

 

Certains phonèmes vont bien sûr de concert :

 

  son-ou

  son-on.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voici une autre série de propositions - soit trouvées chez des collègues ou originales -  (vous en trouverez sûrement d'autres ) :  

 

son-unson-in

Celui-ci est à étudier, ensuite... son-ein. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Britt-Mari Barth dans – Le savoir en construction – Retz – Paris – 2004, développe certains attributs propres  à l'acquisition du ou des savoir(s).

 

" Le savoir est affectif, nous explique-t-elle.

 

Parfois le savoir est envahi par l'émotion, on ne le voit plus de façon distincte car la dimension affective le domine et se fond avec lui. On confond alors le savoir avec l'émotion et l'on interprète la réalité de façon purement subjective. C'est ainsi qu'on peut détester les mathématiques et aimer la lecture – ou vice versa... L'émotion, l'affectivité et même nos attitudes et nos valeurs influencent notre façon d'appréhender la réalité – et notre façon de nous appréhender nous-mêmes.

  
Si- pour une raison qui vient souvent de l'extérieur de l'école – on juge un savoir inutile, on ne va pas s'impliquer pour l'acquérir." P 67

 

Inversement, un savoir qui intéresse, sera mémorisé plus facilement. Or, précisément, trop souvent - sous couvert d'objectivité - nous occultons cette part d'affectivité dans nos classes.

 

 

Sur cette vidéo - humoristique - de François Perusse,

nous pouvons mesurer combien nos émotions peuvent facilement nous envahir.

A lire au second degré, bien sûr (Quoi que...).

   


La chercheuse ajoute, page 80 du même livre, combien  : "Abstraire est une activité intellectuelle qui permet de rapprocher, dans un ensemble complexe, des caractères communs à plusieurs phénomènes ou objet de pensée et de s'y référer à travers un langage qui appartient à un ordre symbolique... Ce processus est conditionné par ce que l'on sait déjà et par le contexte culturel et social dans lequel on se trouve. La perception individuelle est ainsi déterminée par nos connaissances et notre expérience de vie auxquelles il faut ajouter nos attitudes, nos valeurs et nos émotions."


P 60 : Le savoir est associé à un contexte.
p 61 "Des recherches récentes ont montré que « l'habillage » d'un problème de mathématiques peut influencer la réussite des élèves. Un problème inséré dans une situation-problème « classique » a été résolu avec davantage de succès que le même problème, présenté sous la forme d'un récit. (La récurrence avec laquelle un élève va être confronté à un problème joue également.) "

 "Notre savoir est toujours provisoire, il n'a pas de fin. Ce n'est pas l'âge qui est le facteur déterminant de nos conceptions ; (savoir/ imprégnation)  le nombre de « rencontres » que nous avons eues avec tel ou tel savoir l'est davantage, ainsi que la qualité de l'aide que nous avons eues pour les interpréter... 

 le savoir n'est pas linéaire. Il ne se construit pas comme un bâtiment où il faut nécessairement commencer par la base et terminer par le toit. Il s'élabore selon un  ordre personnel et selon l'expérience de chacun. "P 52.

 

"Le savoir n'existe pas sans le réel, l'intérêt est d'en saisir à la fois l'aspect abstrait et l'aspect concret par un processus de comparaison des deux. " P 50 :

 

Autres images disponibles.

 

son-oi

 Pour aller plus loin :

 

balthazar-decouvre-les-phonemes 

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Présentation

  • : Le chêne parlant
  • : L'éclectisme au service de la pédagogie & L'art de suivre les chemins buissonniers. Blogue de Virginie Chrétien chrétien. Maître formatrice en lien avec l'ESPE de Lille. Rédactrice chez Slow Classes. Partenariat : philosophie Magazine. Écrivaine : La 6ème extinction - Virginie Oak.
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Introduction.

L’éducation, dans son étymologie même, c’est : «Educere, ex-ducere, c’est conduire « hors de » rappelle le philosophe Henri Pena-Ruiz dans Le Philosophoire. Charles Coutel parle quant à lui d'[Educarea] ēdŭcāre ‘prendre soin de l’ignorance de l’élève’. "Le rôle de l’éducation - dit-il - c’est de me disposer à mon humanité en moi grâce à mon instruction." Ecoutons George Sand… « Mes pensées avaient pris ce cours, et je ne m'apercevais pas que cette confiance dans l'éducabilité de l'homme était fortifiée en moi par des influences extérieures. » George Sand, La mare au diable, Folio Classique, 892, P 37. Ce blogue se propose de partager des outils pédagogiques, des moments d'expériences, des savoirs, des lectures, de transmettre des informations relatives à la pédagogie ordinaire et spécialisée, des idées d’activités dans les classes allant du CP au CM2 en passant par la CLIS. Enfin, on y trouvera aussi quelques pensées plus personnelles. « Notre savoir est toujours provisoire, il n'a pas de fin. Ce n'est pas l'âge qui est le facteur déterminant de nos conceptions ; le nombre de « rencontres » que nous avons eues avec tel ou tel savoir l'est davantage, ainsi que la qualité de l'aide que nous avons eues pour les interpréter... » Britt-Mari Barth, le savoir en construction. ________________________________________________________________________________________________ 1 Le Philosophoire, L’éducation, n° 33, P16 2 P 52, Britt-Mari Barth – Le savoir en construction – Retz – Paris – 2004 – Isbn : 978725622347

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