Les citadelles pentagonales ? C’est entendu. Vauban, nous rappelle la conservatrice Florence Raymond, est un ingénieur militaire hors pair. Chose connue, l'étrange personnage a révolutionné l'Art du siège en théorisant l'usage des citadelles étoilées munies de casernes ; perfectionnement tout en force et défense des forteresses bastionnées italiennes.
Mais il y a mieux dans le domaine de la lutte.
Fait historique moins notoire, une grave blessure au visage pique le stratège d’un vif sentiment de fragilité. Conscient de ses responsabilités, Vauban devient alors le promoteur d'une guerre sinon dénuée de pertes humaines, au moins les minimisant considérablement. Autrement dit, l’architecte militaire érige les premiers contreforts de la guerre propre.
"La sueur de ceux qui creusent plutôt que le sang du soldat au combat.", affirme-t-il dès lors.
Bien évidemment, cette manière d'aborder le conflit - par la construction d'une double ceinture de fer, la défense du pré carré, par l'utilisation d'un travail de "sape", par l'usage, donc, de techniques réduisant à minima les corps à corps glorieux, - manque singulièrement de panache. Raison pourquoi, la noblesse désireuse de s’illustrer tente de discréditer l'empêcheur-de-tuer-en-paix en n’ayant de cesse de s’opposer à ses desseins.
Heureusement protégé par des victoires à répétition, Vauban n’en a cure.
Il insiste même et poursuit avec vigueur le combat des indignités humaines.
Inventeur du code "jaune" afin de prévenir les accidents en signalant les zones en travaux, le maréchal de France pousse encore plus fort l’extension de l’équité en échafaudant des théories subversives. Pensez donc. Le gentilhomme s’est mis en tête de nourrir les plus démunis et s’évertue à vouloir réduire la misère dans les campagnes. Son plan consiste à développer l’élevage d’animaux à croissance rapide, et à gestion peu coûteuse, en l’occurrence celle des porcs. Il entend également rendre l'alimentation des français plus équilibrée. Cela passe par la plantation de fruitiers le long de la ligne de défense afin de protéger le soldat tout en le fortifiant physiquement.
Enfin, le séditieux propose l'application d'une nouvelle forme de "Dîme Royale", fiscalité répartie à raison de 10% des revenus pour tous, y compris les puissants.
Vision d'une pression financière plus équitable et finalement, éminemment moderne.
Article Amis de Musées de Lille :
Objets particulièrement encombrants, les plans-reliefs ont, à plusieurs reprises, bien failli disparaître.
Heureusement, ces maquettes cartographiques, en réalité davantage destinées à matérialiser les victoires - des trophées donc - plutôt que des supports pouvant asseoir des tactiques militaires et affiner les plans de bataille - ont pu traverser les siècles.
Ces reproductions très précises, très fidèles au relief du territoire, représentent une prouesse technologique impressionnante : 1 à 5 ans de travail chacune, des relevés par triangulation performants faisant des spectateurs " les oiseaux du monde".
Vauban, nous révèle la conservatrice Florence Raymond, est un ingénieur militaire hors pair et un stratège atypique. Chose connue, l'étrange personnage a su perfectionner l'Art du siège en s'inspirant des forteresses bastionnées italiennes, en théorisant l'usage de citadelles étoilées pentagonales munies de casernes. Perfectionnement majeur tout en force et défense.
Fait historique moins notoire, Vauban est également le premier promoteur d'une guerre propre, dénuée de pertes humaines.
"La sueur de ceux qui creusent plutôt que le sang du soldat au combat.", affirme-t-il.
Bien évidemment, cette manière d'aborder la guerre - par la construction d'une double ceinture de fer, la défense du pré carré, par l'utilisation d'un travail de "sape", par l'usage, donc, de techniques réduisant à minima les combats, - manque singulièrement de panache au goût de la noblesse de l'époque.
Plus anecdotique, Vauban rédige des théories afin de rendre l'alimentation des français plus équilibrée. Promeut la plantation de fruitiers le long de la ligne de défense afin de protéger les soldats et de les nourrir. Ou - encore - propose l'application d'une nouvelle forme de "Dîme Royale", fiscalité mieux répartie, touchant tout le monde, y compris les puissants. Cette vision d'une pression financière plus équitable est, finalement, éminemment moderne.
Vauban est enfin l'inventeur du fameux code "jaune", un marquage des zones en travaux devenu universel.
Qui est Maximilien Robespierre ? Nous avions commencé avec l’historien Hervé Lewers à nous interroger sur les facettes du personnage imposées par l’histoire : celle de la légende dorée d’un côté et, de l’autre, celle autrement plus sombre d’un odieux personnage certes honnête, incorruptible, intraitable mais déterminé à l’excès et salement arrogant. Bref, le sabre froid, méthodique et sans pitié, d’une machine de guerre écrasante.
Il est possible que les date et signature aient été ajoutées postérieurement, mais l'œuvre date sans doute de cette époque. Le large cadre aux placages roux et aux baguettes noires est hollan...
Une fois n’est pas coutume, sortons des bois pour accoster sur les rivages du blogue de Roland Jaccard dont le dernier billet décapant les idées reçues «UN DANDY DANS LA TOURMENTE.» est consacré à Albert Göring.
Albert, le frère d’Hermann est le mouton noir de la famille. Chant dissonant, le météore siffle au-dessus des bassesses ordinaires. Sa sin_gularité – entité distinctive du nombre - ferme et instruite au sein du carnage, marquée d’une sourde résistance - est suffisamment originale, déplaisante aux âmes obtuses, provocatrice de ruptures, pour qu’elle fasse indubitablement partie des nuances défendues sur ce blogue.
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Albert Göring, héros ignoré de la Seconde Guerre mondiale, deviendra peut-être un "Juste" – France 24.
La notoriété de Vercingétorix a connu des instants de lumière et d’éclipse. Tantôt consacrée, tantôt oubliée, la
figure historique paraît encore très énigmatique. Jean-Louis Brunaux nous conte le récit d’Alésia aussi passionnant qu’éclairant.
Qui était Vercingétorix ? Un héros manière grecque – un « hêrôs », homme mi-noble, mi-dieu, icône virile refusant le fumier, abhorrant le vil esclavage, plein de force et d’aspirations sincères, "chef de guerre" taillé dans un minerai en
fusion - celui qui protège et combat ? L’histoire - gauloise - retient le fracas des lames, le rugissement sourd d’un nom emprunt de force et de courage ; assurément un « Roi suprême des
guerriers » comme la traduction de Vercingétorix l’affirme et le proclame 1*.
Mais derrière le sourcil vague, la silhouette broussailleuse, quasi funèbre de Vercingétorix, demeure la présence solide,
rayonnante, vivante de Jules César. Dans les Commentaires, (VII, 89,4) - indique Jean Louis Brunaux - on peut suivre les lignes succinctes mais significatives du vainqueur d’Alésia :
« Eo duces producuntur ; Vercingetorix deditur, arma projiciuntur » (Les chefs lui furent amenés ; Vercingétorix
lui fut livré [Certains historiens préfèrent la traduction de : Vercingétorix se livra.] et les armes furent jetées à ses pieds) Alésia, p 44.
Dion Cassius, un siècle plus tard, développe ce passage et auréole Vercingétorix d’une aura de courage, de force.
Magistral :
Vercingétorix pouvait fuir ; il n’avait pas été pris et il n’était pas blessé. Espérant,
pour avoir eu autrefois l’amitié de César, qu’il obtiendrait de lui son pardon, il alla le trouver sans s’être fait annoncer, et se montra aux yeux du proconsul assis sur son tribunal.
Quelques-uns furent même troublés à cette soudaine apparition, car il était d’une haute stature et avait sous les armes un air terrible. On fit silence et lui, sans rien dire, tombant à genoux,
joignant les mains, il pria. Les autres, au souvenir de sa fortune passée, au spectacle émouvant de sa situation présente, étaient pénétrés de compassion. Mais César invoqua contre lui ces mêmes
souvenirs d’où le vaincu attendait surtout son salut, et, opposant à l’ami l’adversaire, il montra aussi combien plus révoltants avaient été ses torts. Et pour cette raison il n’eut alors de
pitié pour lui et le jeta dans les fers. Plus tard, après l’avoir traîné aux fêtes de sa victoire, il le fit mourir. (Dion Cassius, XL, 41) p 298-299 – 2 *.
Cette âme absolument grande, belle et profonde sera la toile de fond du tableau frémissant d’erreurs de Lionel Royer en
1899.
La scène recomposée par Dion Cassius associe le linceul de Vercingétorix à la pourpre de César mais évoque également un
fait aussi troublant que peu mentionné : celui d’un pardon possible en raison d’une amitié unissant les deux hommes. N’est-ce point là lier le rayonnement de l’un à l’intense puissance de l’autre
? La courte histoire du chef arverne est-elle le simple paragraphe d’un long Commentaire ?
Quant à César, quel est le sens de ces « chefs [qui] lui furent amenés » sinon la mention surprenante d’autres personnes
d’influence. Quelles sont ces figures demeurées souterraines ? Vercingétorix était-il le chef incontesté que l’on croit ? 3*
Qui était Vercingétorix, nous étions-nous interrogés, reprenons :
Une généalogie d’abord. L’héritage étant souvent l’assurance d’un destin.
« César ne nous en dit que la généalogie – écrit Jean-Louis Brunaux - l’âge (entre
dix-sept et trente ans) et la position sociale : il était chez les Arvernes d’une « très haute puissance ». Son père, Celtillos, avait été le premier magistrat de toute la Gaule («
principatumGalliae totius obtinerat ») – les anciennes assemblées « nationales » attribuaient donc l’ « imperium » non seulement à une cité mais aussi à son chef. Il faisait partie de ces
magistrats, imbus d’un pouvoir éphémère, qui avaient aspiré à la tyrannie ou à la royauté et l’avaient payé de leur vie. Il avait transmis son ambition démesurée à son fils qui avait failli
connaître un identique au sien et avait été chassé par sa propre famille et la noblesse arverne (Commentaires, VII,4). Dion Cassius, presque incidemment, apporte une information d’importance et
que j’ai évoquée : Vercingétorix avait entretenu précédemment une relation d’amitié avec César (Dion Cassius, XL,41). » p 262.
Une ascension, une élévation – ensuite - marquée de l’enseignement des romains.
Vercingétorix avait rejoint César comme nombre de ces jeunes hommes issus des familles les plus aristocratiques. 4*
Ces otages éduqués, baignés des ‘us et coutumes’ romaines, formés très sérieusement étaient appelés ultérieurement à assurer de grandes fonctions. Ironie de l’histoire, ainsi aiguisa-t-il
sa vocation guerrière, affina-t-il son art de la guerre et tira-t-il ses connaissances de la poliorcétique (art du siège) et de l’usage de la terre brûlée.
Vercingétorix, cet inconnu,(2/3) Un ami de Jules César ?
Les promesses de César ont-elles – ensuite – satisfait la soif de pouvoir du jeune arverne ?
On peut en douter. Quand deux mouvements se confondent, deux âmes se superposent, les lames se croisent.
Effectivement, le parcours fiévreux de Vercingétorix n’est pas sans rappeler celui de César. Les deux hommes bouillonnent
du même minerai. La nécessité d’accéder à la grandeur, de se tracer un grand destin, le besoin de gloire, l’absolue nécessité de briller au sommet constituant l’unique sphère de leurs deux
univers.
« ‘ L’ambition de César et son amour inné des grandes actions ne lui permettaient
pas de jouir en paix des nombreux succès acquis par ses travaux ; ces succès ne faisaient que l’enflammer et l’enhardir en vue de l’avenir et lui inspiraient des projets toujours plus vastes et
le désir d’une gloire nouvelle, celle qu’il possédait ne lui suffisant jamais. Cette passion n’était rien d’autre qu’une sorte de jalousie à l’égard de lui-même.’ Plutarque, 58, 4. »
p 211-212.
Ainsi l’imperator ne s’y est-il pas trompé. Vercingétorix représentait l’adversaire qu’il lui fallait. Celui qui vous
augmente, dont le déshonneur élève votre honneur.
« Dans les Commentaires, Vercingétorix occupe avec César lui-même toute la scène d’Alésia.
Ainsi l’a voulu l’auteur pour des raisons de pure dramaturgie propre à servir la construction de son personnage d’homme providentiel. Dans sa conquête de la Gaule, César devait en effet
paraître vaincre un ennemi clairement personnifié, son quasi égal. Pour obéir aux nécessités de l’imaginaire romain, il lui fallait aussi endosser lui-même le rôle de ses grands ancêtres qui
avaient terrassé les géants gaulois en des duels héroïques, les Valerius Cornivus et Manlius Torquatus. Et de fait Vercingétorix est dépeint sous les traits de l’un de ces furieux guerriers qui
vinrent mettre la jeune Rome en péril. Comme eux, il est jeune, noble, riche, placé à la tête d’une vaste clientèle, fils de roi, prétendant l’être lui-même. César en fait ainsi un «
généralissime », en latin un « imperator », l’exact équivalent de ce qu’il était lui-même. Commentaires, VII, 63, 8 et 9. » p 112.
« Qu’il ait voulu [César] donner le sentiment d’une armée gigantesque et invincible pour
raconter ensuite, ménageant le suspense, comment il réussit à la vaincre, voilà qui ne fait aucun doute. » p 119.
Vercingétorix brille à l’ombre du triomphe de César.
Sous le soleil – exactement – pas à côté, pas n’importe où – juste en
dessous.
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Notes :
1* « « Vercingétorix » en gaulois signifiait à peu près « Roi suprême des guerriers », un destin que sa famille lui
avait peut-être prédit au plus jeune âge. Alésia – Jean-Louis Brunaux – NRF Gallimard. p 262.
2* Mais c’est Dion Cassius, un siècle plus tard, qui donne, on l’a dit, le plus d’épaisseur humaine à celui qui devra
attendre encore une quinzaine de siècles pour acquérir sa dimension mythique. Le jeune chef est montré comme un guerrier courageux, investi d’un sens de l’honneur
[…] Dion Cassius, dans la construction involontaire qu’il fait du héros, va donc plus loin que Plutarque ; il gratifie
Vercingétorix d’un physique avantageux : sous sa plume, le jeune homme est doté d’une haute stature comme tout bon gaulois et sous ses armes paraît effrayant. Alésia – Jean-Louis Brunaux – NRF
Gallimard. p 298-299.
P 238 : Durant ce temps, les guerres en Gaule grandissaient César. On le croyait très loin de Rome, occupé à combattre
les Belges, les Suèves et les Bretons, et l’on ne se doutait pas qu’au milieu même du peuple et dans les affaires les plus importantes son habileté politique préparait la ruine de Pompée.
Traitant les forces militaires qui l’entouraient comme s’il se fût agi de son propre corps, ce n’est pas seulement contre les barbares qu’il les exerçait, mais les combats qu’il leur faisait
livrer étaient comme des chasses et des battues dont il se servait pour les habituer à la fatigue, et pour les rendre invincibles et redoutables. L’or, l’argent, les dépouilles et toutes les
richesses prélevées à tant d’ennemis, il les envoyait à Rome ; sollicitant par des promesses les âmes vénales, fournissant aux dépenses des édiles, des préteurs, des consuls et de leurs femmes,
il se faisait de cette manière de nombreux partisans. Plutarque (Pompée, 51, 1-3)
3 * « Le hasard ou les circonstances dramatiques, favorables peut-être à de telles alliances, avaient voulu
qu’apparussent dans chacun des trois peuples un chef démagogue, ambitieux et prêt à tous les complots pour obtenir le pouvoir : Dumnorix chez les Eduens, Casticos chez les Séquanes et Orgétorix
chez les Helvètes. Ils avaient élaboré une forme de triumvirat dont le but n’était pas différent de celui qui avait vu le jour à Rome il s'agissait pour chacun de prendre le pouvoir dans
sa cité et, pour les 3 réunis, d’obtenir l’hégémonie en Gaule. » Alésia, J. L ; Brunaux. p 215.
« La seule certitude est donc que Vercingétorix ne dirigeait pas l’ensemble des troupes gauloises. Ses nouveaux alliés
l’en ont empêché.
[…] Celui qui s’était imaginé généralissime d’une immense puissance militaire se retrouva simple commandant d’une
place-forte dont il sut au demeurant protéger les habitants de la disette et de l’anarchie qui prévalent en pareille circonstance. » Alésia, p 118.
« Le titre d’ « imperator » lui sera peut-être unanimement reconnu par tous – ses alliés et son adversaire romain –
seulement à la fin, quand il faudra trouver un bouc émissaire. » p 118 – 119.
« À la vérité, Vercingétorix ne jouissait pas d’un pouvoir aussi étendu. C’était lui qui s’était octroyé peu à peu ce
commandement par des moyens souvent peu compatibles avec la conception exigeante que les gaulois se faisaient des combats politiques, diplomatiques et militaires. Il s’est opposé aux instances
institutionnelles de son propre peuple (ses assemblées et ses magistrats élus) avec l’appui de sa clientèle dont il avait constitué un premier bataillon. Au moyen de sa fortune personnelle, il y
avait enrôlé ses compatriotes les plus démunis, mais capables de combattre. Les autres, il les avait achetés ; acquis à sa cause, ils l’avaient proclamé roi.
[…] L’autorité qui lui fut enfin reconnue devait donc moins à ses qualités militaires ou même charismatiques qu’à son
entregent. » p 113.
« Ce furent les Eduens qui attaquèrent les flancs de l’armée romaine, tandis qu’avec sa propre armée, en aval, sur la
route empruntée par les légions et à plusieurs kilomètres de distance, Vercingétorix se contentait de les attendre, solidement installé dans son camp. Eduens et Arvernes étaient donc restés
séparés en deux armées distinctes, chacune avec sa propre cavalerie. Or il est plus que probable que les deux corps, rassemblés en un seul, eussent ravi la victoire : plusieurs milliers de
cavaliers auraient harcelé de tous côtés les légions, les auraient dispersées comme fétus de paille, avant que les fantassins, dans un deuxième temps, viennent les écraser à loisir. Mais tout
s’est passé comme si chacune des deux armées n’avait veillé qu’à perdre le moins possible de guerriers et moins encore de cavaliers. Quant aux chefs politiques Eduens, ils s’étaient assuré leur
propre sauvegarde : ils n’avaient pas pris le commandement, comme il était coutume chez les gaulois depuis toujours, mais l’avaient laissé à leurs aînés, trois vieux chefs nommés Cotos,
Eporédorix et Cavarillos. » p 117 – 118.
« Vercingétorix avait différé le recrutement des fantassins et dut, de ce fait, renoncer à les sélectionner lui-même. La
tâche est pourtant vitale pour un chef qui doit savoir sur quels hommes il peut compter et les missions qu’il peut leur confier. […] Le déroulement du dernier combat à Alésia donne une idée de ce
mauvais recrutement. Les seuls guerriers dignes de ce nom étaient les soixante mille « choisis » par l’Arverne Vercassivellaunos parmi les « cités qui avaient la plus grande réputation de vertu
guerrière ». Commentaires, VII, 83, 4. Et ils accomplirent effectivement des miracles en déstabilisant la défense romaine. Mais ils étaient seuls à pouvoir se battre avec efficacité. Ils
constituaient le quart de l’armée gauloise et devaient affronter un nombre, égal au leur, de légionnaires aguerris auxquels s’ajoutaient plusieurs dizaines de milliers d’auxiliaires dont les
redoutables Germains. » p 120.
4 * « […] Comme tous les adolescents des grandes familles aristocratiques des cités alliées à Rome ou conquises par
César, il avait été gardé en otage. »
« Les otages – pour la plupart de jeunes nobles – faisaient également l’objet d’un traitement de faveur. Des officiers et
des intellectuels romains leur donnaient une nouvelle éducation qui en ferait dans les décennies suivantes les chantres de la romanisation. César en personne, si l’on en croit Dion Cassius, leur
témoignait de l’intérêt et avait même donné son amitié à un Arverne, issu d’une famille royale : le jeune Vercingétorix. Don Cassius, XL, 41, 1. » p 242.
:
L'éclectisme au service de la pédagogie & L'art de suivre les chemins buissonniers. Blogue de Virginie Chrétien chrétien. Maître formatrice en lien avec l'ESPE de Lille. Rédactrice chez Slow Classes. Partenariat : philosophie Magazine. Écrivaine : La 6ème extinction - Virginie Oak.
L’éducation, dans son étymologie même, c’est : «Educere, ex-ducere, c’est conduire « hors de » rappelle le philosophe Henri Pena-Ruiz dans Le Philosophoire.
Charles Coutel parle quant à lui d'[Educarea] ēdŭcāre ‘prendre soin de l’ignorance de l’élève’. "Le rôle de l’éducation - dit-il - c’est de me disposer à mon humanité en moi grâce à mon instruction."
Ecoutons George Sand…
« Mes pensées avaient pris ce cours,
et je ne m'apercevais pas que cette confiance dans l'éducabilité de l'homme était fortifiée en moi par des influences extérieures. »
George Sand, La mare au diable, Folio Classique, 892, P 37.
Ce blogue se propose de partager des outils pédagogiques, des moments d'expériences, des savoirs, des lectures, de transmettre des informations relatives à la pédagogie ordinaire et spécialisée, des idées d’activités dans les classes allant du CP au CM2 en passant par la CLIS. Enfin, on y trouvera aussi quelques pensées plus personnelles.
« Notre savoir est toujours provisoire, il n'a pas de fin. Ce n'est pas l'âge qui est le facteur déterminant de nos conceptions ; le nombre de « rencontres » que nous avons eues avec tel ou tel savoir l'est davantage, ainsi que la qualité de l'aide que nous avons eues pour les interpréter... »
Britt-Mari Barth, le savoir en construction.
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1 Le Philosophoire, L’éducation, n° 33, P16
2 P 52, Britt-Mari Barth – Le savoir en construction – Retz – Paris – 2004 – Isbn : 978725622347
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Gai savoir Raphaël Enthoven - Paula Raiman et les indispensables Nouveaux chemins de la connaissance.
Gai savoir
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Les nouveaux chemins de la connaissance - Adèle Van Reeth
Les nouveaux chemins d'Adèle Van Reeth