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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 06:53

En toute amitié.

 Le-charme-des-penseurs-tristes---causerie.jpg

      Alexandre Lacroix - Philosophie Magazine

La vague est fille d’un océan tourmenté par une dépression. »

1 * Frédéric Schiffter – Petite philosophie du surf.

 

Les commentaires exotiques pullulent à l’endroit de l’amitié.

 

Elle est parfois perçue telle la lumière d’une âme vouant / voulant du bien à l’autre (étrange présence du vouloir au sein d’un univers frappé de hasard), mais le plus souvent, son évocation reflète la communion de deux pensées cadencées, suprême accord de cœurs foulant un sol craquant au même rythme, accordés à l’unisson. 

 

« Parce que c’était lui, parce que c’était moi. », ajoute le commun – aussi sec.

 

L’hommage fait à La Boétie par un Michel de Montaigne chaviré, dévasté, égaré non par la mort mais par la perte à vie d’Etienne -  ad vitam arraché, coupé de son lien et de sa conscience – se meut en sujet de dissertation ordinaire. Crime de lèse sauvagerie, le sujet bateau chavire, tyrannise des générations d’élèves, décompose la fine fleur Montainienne en mascarades rédactionnelles, platitudes de références classiques, soupe de citations décoratives, pétales sans nuances ni émotions et autres réflexions déterrées de manuels que rien n’égaye.

Dans cette Loi ‘thermoapathique’, aucune transtantiation 2*, rien de transcendant : l’inerte se substitue aux sentiments, le sublime 3*  fait tapisserie, le relief devient creux, la beauté absurde, les fines pointes – écrasées à coup de briques – se flétrissent instantanément sur elles-mêmes. 

 

Alors  ? 

                             Heureux le simple du vague à l’âme.

 

L’amitié bruisse d’une totalité tonitruante vagissant dans un pois de silence, a la saveur du rien, la petitesse du tout, l’éclat d’un arc électrique situé au fin fond d’un univers opaque. 

 

Mécanique du ciel jetant  les âmes errantes au hasard, l’agitation amicale n’entre pas en fusion mais se heurte en un champ de sensibilités métalliques. 

 

                De l’escarbille jaillit la direction, incandescente et impalpable.

 

                                    Etincelle sans écho, imprévisible, frappée de l’envie d’être désorientée.

 

 Frederic-et-Francoise---cadre.jpg

 

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1 * P 37 - Frédéric Schiffter – Petite philosophie du surf. Editions Milan.

2* « Si Cook enregistre le mot, il ignore que, pour un « sauvage », « faire corps » avec un élément signifie communier en esprit avec lui, échanger son âme avec la sienne. Cook ne voit pas qu’il assiste à une transtantiation. A une transe. » p 50 :

3 * P 26-27 : 

« Lorsque, confrontés à l’immensité du monde, nous mesurons la petitesse de notre être, ce que nous voyons n’est pas beau, nous dit Kant, mais sublime. Sublime, par une nuit claire, la majesté de la voûte céleste étoilée. Sublime, la succession, à perte de vue, des massifs enneigés. Plus sublime encore, les chutes d’eau d’un torrent, un orage en montagne ou une tempête sur l’océan. Mais que nous mesurions notre inconsistance face aux puissances naturelles ne nous humilie pas. Au contraire, cela nous édifie. Sachant que c’est à nous, les hommes, et à nous seuls, qu’il est donné de contempler la nature, même si nous ignorons le sens de ce don, nous ne pouvons nous empêcher d’y voir une élection. Devant ces spectacles, nous éprouvons un « sentiment de jubilation mêlé d’effroi ». C’est en cela, en ce qu’ils nous invitent à ressortir que nous ne sommes nés que pour être les témoins à la fois maudits et privilégiés d’un monde où nous ne comptons pour rien, que Caspar David Friedrich et William Turner s’affirment comme les maîtres du sublime. » 

Frédéric Schiffter – Petite philosophie du surf – Milan 2005 – ISBN : 2-7459-1680-7

 

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      Le charme des penseurs tristes. 

 

« Le penseur vaut mieux que le philosophe. Affaire de politesse. Il ne nous importune pas avec des idées, des analyses, des spéculations, mais nous touche par ses songes, ses observations, ses hantises. […] Au lieu d’un pesant traité avec quoi un philosophe se venge sur ses lecteurs de la peine qu’il eut à l’écrire, le penseur nous régale de notes, de traits, d’anecdotes assemblés en recueils comme s’il s’adressait à un proche. »

Le charme des penseurs tristes. p 81

 

 

Vidéo 1 - Une philosophie des sentiments et de la douleur,


      

 

Vidéo 2 : Cioran, La marquise Du Deffand, Hérault de Séchelles. 

 

" A ceux qui – tel Roland Barthes en son temps – relèguent La Rochefoucault dans le registre d’une critique sociale de son époque et de son milieu, comme si le moraliste était un intellectuel « traître à sa classe », pour en portraiturer les illusions, les ridicules et les simagrées, on ne peut que leur faire valoir combien les Maximes n’ont trouvé autant d’actualité qu’en notre époque où rivalisent les professeurs de la vie heureuse et juste, de la sculpture de soi, etc. La Rochefoucauld nous avertit que si tous s’évertuent à nous persuader de notre perfectibilité c'est parce que tous désirent passer à nos yeux comme aux leurs pour les illustrations mêmes du bien-fondé de leurs éthiques. Pas de dissimulation dans cette bonne parole mais une ruse de leur amour-propre qui les « ventriloque ». Pour qui sait voir sans ce besoin aveuglant d’admirer, leurs doctrines et leurs « exercices spirituels » trahissent leurs vices, leurs complexes et leurs carences affectives les plus secrets, totalement cachés à leur propre conscience et qui n’ont d’autre issue pour trouver un peu de jouissance ou de compensation que le moyen détourné du magistère. Quel ressort psychique peut bien animer un philosophe qui se dévoue à « éclairer » un public sinon un désir de le dominer et d’en être aimé ? Pourquoi, en retour, le public adule son maître sinon parce que, souffrant de maux semblables aux siens, il trouve quant à lui gratification à lui être soumis et ainsi, pense-t-il, à en être aimé en  retour ? La servitude intellectuelle montre que l’amour-propre souvent « se hait lui-même » et qu’il fourvoie nombre d’esprits faibles dans les impasses de la conviction uniquement pour qu’ils aient l’impression de penser avec force."

Le charme des penseurs tristes. p 71-72.

 

Vidéo 3 : Albert Caraco.

 

       "L’homme est un animal métaphysique et qui voudrait que l’univers n’existât que pour lui, mais l’univers l’ignore et l’homme se console de cette ignorance en peuplant l’étendue de dieux, dieux faits à son image. Ainsi nous parvenons à vivre en nous payant de raisons creuses, mais ces raisons si belles et si consolantes tombent à rien, quand nos yeux s’ouvrent sur la mort et le chaos, dont nous vivons enveloppés et toujours menacés. La foi n’est qu’une vanité parmi les vanités et l’art de tromper l’homme sur la nature de ce monde."

Albert Caraco, Le charme des penseurs tristes, p 122.

 

Le charme des penseurs tristes, suite :

Le charme de la mélancolie.

 

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Le Charme des penseurs tristes. Flammarion. 

 

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Le philosophe sans qualités - Blogue de Frédéric Schiffter.

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25 août 2013 7 25 /08 /août /2013 13:52

 

Senegal--2.jpg

 

Longtemps, je ne comprenais pas le spleen. Une douleur  insondable. Mais encore ? De quelle chair était faite la bestiole ? Etait-ce une névrose, une dépression ? De l’air en rareté dont on fait tomber les avions en plein vol ?

Une pathologie, m’assura-t-on. De celle foudroyant les poètes maudits, martelant l’âme d’une aiguille de fer. Une de ces sales maladies dont on ne peut s’imaginer atteint à l’âge tendre où l’on croit encore quelque peu – quoique de plus en plus rarement - en la véracité des paroles adultes. 

Rien de commun, donc, avec ce vertige amer bloqué sous la semelle.

 

Commun en rien non plus - semble-t-il - avec la chaleureuse clarté de Dakar, « Dekk raw » 1*, ce « pays refuge » où les robes réjouissantes des femmes sénégalaises frissonnent de couleurs intenses, vibrent d’une noblesse joyeuse,  se rient de l’extrême dénuement – attirent les regards avec malice telle la mousseline du tamarinier en hauteur du sol poudreux. 

 

Ici, les rues sont de terre et d’eau. En cette saison des pluies, les voitures avancent avec lenteur, passent les chaos avec une subtilité infinie. 

Par la fenêtre, le vacancier s’émerveille. La foule brouillante regorge de lumière. D’abondantes verticales bleues, jaunes, vertes, rouges, entrecoupent l’ocre sableux de courbes harmonieuses. On remarque les tissus frais, nets, cet art consommé de l’élégance. 

            « Se réjouir de sa condition humaine. » confie Abdoulaye - le guide. « Etre bien dans sa peau. Montrer que l’on est bien.» ajoute-t-il d’une voix lumineuse.  « Il faut savoir voir derrière les beaux vêtements.  Observer la condition des autres… La misère. » 

Silence entrecoupé d’étoffes.

                « Si vous êtes riches et que vous vous mettez à côté d’un pauvre, vous le fusillez.  »

Noblesse sereine et muette.

               « Si on est pauvre, on n’a pas besoin d’en avoir l’air. »  

 

                     « Si l’on se plaint vis-à-vis d’un pauvre, on l’enterre.» 

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Retour à la bergerie d’Eden, quadrillée aux quatre vents par de solides gaillards. 

A l’hôtel, jardiniers, serveurs, plagistes, piscinistes, barmans aux visages avenants souhaitent la bienvenue aux visiteurs.  La valse des sourires en quête d’Europe accueille le touriste en mal de Paradis.

 

Debout derrière les fauteuils tressés, Laye, un peintre de talent sillonne l’écume des ventres gras que nous alimentons tous à divers degrés. Silhouette bohème toujours active. Expression joviale et enjouée. 

 

Excès de sourire contre excès de misère ?

Tout à coup, l’œil aux aguets est saisi d’un vent crépusculaire. L’harmattan ? Un assèchement ?  Une fatigue ? Un couchant vite étouffé sous un crépitement d’énergie. Un feu d’actions volontaires faisant revenir l’artiste aux fondamentaux, aux questions d’alimentation de base, essentielles. Marche en direction des nécessités marchandes.  

 

Loin du spleen, de cette valse du ciel, ou si près ?

 

Un trou ? Un appel ? Inachevé – brouillant. 

 

    Oui, c’était bien cette affection toute anglaise et vaguement orientale**, ce chacal stagnant qui rôde. 

 

 Senegal.jpg

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*Le mot spleen a pour origine le mot anglais spleen (du grec ancien σπλήν splēn) qui signifie « rate » ou « mauvaise humeur ». En effet les Grecs, dans le cadre de la théorie des humeurs, pensaient que la rate déversait un fluide noir dans le corps : la bile noire, responsable de la mélancolie.

 

**

Empire Byzantin.

 

1* « Dekk raw », « pays refuge » est une étymologie possible en Wolof, l’autre étant l’arbre du Tamarinier (possible touchant la fibre sensible du Chêne, cela va sans dire).

 

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Laye.

 

Exposition en France.

 

Epigramme pour l'oeil.  

 

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Laye-mouvement-10.jpg

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22 août 2013 4 22 /08 /août /2013 08:57

Virginie Le Chêne parlant - Siracuse -  Sicile juillet 2017

 

Tout au long de l’année, les difficultés d’apprentissage se font bourdonnantes. Avec l’été, les confusions, erreurs spontanées, étourderies, inexactitudes forment un vaste nuage, un brouillard d’insectes furieux. Leur bruit sourd se tient là, tout proche, à côté de l'oreille, si présent, si collant, si incessant, si agaçant qu’on en vient à désespérer – jamais - de s’en débarrasser. 

 

Pire, pour peu que vous veniez d’accrocher dans les cahiers les blanches tentures des définitions – à présent inondées des gouttelettes noires du contresens,  extravagances de lecture, fredaines surprenantes, exemples insolites « Un triangle ? 

         Je sais madame, c’est trois côtés… 

                                        comme un losange ! »

 

                                                                    .... et c’est la Crise.

 

 Pourtant,  n’aviez-vous pas nettoyé chaque terme soigneusement ?

 

 « Combien de côtés a un triangle ? vous étiez-vous enquis. 

 

- Trois, avaient répondu  les élèves sans ambages. »

 

Mais, comme tout bon pédagogue, vous ne vous étiez pas arrêté à cette exactitude réflexe. Vous aviez pris soin de simplifier* le concept géométrique, de  le débarrasser de ses ombres, ses ambiguïtés, d’en nommer précisément chacun des attributs 2* . Avec soin, vous aviez suivi 1, 2, 3 côtés du doigt. « Tri comme trois. Un, deux, trois côtés. » 

 

Vous aviez poursuivi : « Un tri-angle a 3 côtés… 3 comme…

 

- tri – triangles !

 

- Trois angles, madame. »

 

                      Bien, bien… Bien... 

 

A voir avec quelle sûreté les élèves avaient répondu à vos questions, la chose semblait entendue. Chacun avait répété avec un accent différent. Tous avaient également discriminé, non sans sûreté, chaque figure découpée. Un sans faute semblant mesurer l’acquisition de la notion. N’était-ce point là le trait convainquant d’un entendement sérieux de la définition ? Le gage  d’une compréhension définitive ? 

 

Mais cela, c'était avant.    

 

Avant que le carré ne pointe le bout du nez.                   

 

A l’évidence, les 4 côtés égaux et les angles droits brouillent la conscience – l'embrouillent de mille méprises. A la faveur d’une question anodine ou d’une situation singulière, un grondement de réactions particulières forment - tout à coup - un amas de répliques brumeuses.  Le mélange extravagant des caractères du rectangle au sein de la définition fort peu carrée vous ont soudain rendu lucide quant à l’étendue réelle des savoirs. Vous voici donc revenu sur terre.

 

Allons, allons, courage, 

                           tout n’est pas perdu. 

Soyez confiant, dès qu’une idée erronée bourdonne, elle fait assez de bruit pour être repérée.

 

 

Aussi, en gros, l’expérience des insectes nuisibles vous indique-t-elle pour logiques de traitement « L’opération du verre ou Le coup du torchon », les deux semblant contradictoires. 

 

 

 

Commençons par les plus rapides :

 

1 – L’abattage du nuisible vitesse grand V. : 

 

                             A - Le coup du torchon. 

 

La méthode usitée de manière récurrente consiste en la reconnaissance du triangle parmi de nombreuses figures. C’est un moyen rapide d’atteindre ses objectifs. La vitesse de la discrimination s’abattant sur la figure appropriée faisant le succès de la technique. Toute figure non adéquate - carré, rectangle, losange, quadrilatère quelconque – sont laissées de côté. Le triangle est repéré sans effort, biffé à grand coup de traits dans un minimum de temps, avec un maximum d’efficacité. La situation a ses qualités. Economique, elle aboutit à un résultat immédiat. 

 

Mais son automatisme fait – également – son danger. Les caractéristiques de l’objet étant perçues globalement, on a l’illusion d’une construction intellectuelle alors qu'il s’agit davantage d’une sensation brute, d’une procédure globale et réflexe. 

 

 

                             B - La raquette électrique.

 

Instrument d’élimination du nuisible,  l’élève construit la définition. « Un triangle a trois côtés. » 3* Une fois élaborée, cette dernière est transmise, entière, propre, nettoyée de tout quiproquo. Débarrassé de toutes ses absurdités et âneries, l’objet technique est d'une efficacité redoutable. La formule a foudroyé l’erreur en plein vol, électrocuté le phénomène gênant avant même qu’il n’arrive et se dépose sur la table immaculée.  

 

A bien y réfléchir, la procédure ne préserve cependant point des mouches de l’inexactitude. Après quelques temps, des aberrations de déclamation reviennent de manière récurrente. 

 

 

                             C - L’insecticide.

 

 L’énoncé clair, pensé par des experts, foudroie les inexactitudes - net. 

 

La définition offerte est d’emblée satisfaisante. Une bombe. « Un triangle est un polygone à trois côtés. » Tout erreur est éliminée. Toute maladresse éradiquée. Toute faute anéantie sur le champ. Son  efficacité est si extraordinaire qu’on injecte son gaz – par pression – dans toutes les matières. 

 

Rien ne peut opposer de résistance à ce donné, carré . 

 

                   Vraiment ?

 

L’inconvénient est qu’à aseptiser l’air, les vols dissonants sont inexistants, les zones de maladresse, l’ambiguïté n’existent plus. L’immédiate perfection est d’une constitution si solide qu’on en oublie ses faiblesses. Les inepties  non critiquées, non pensées, les illogismes extravagants, sont terrés à l’intérieur de l’énoncé même. Le produit actif a certes pulvérisé l’imprécision mais en gaz diffus, respiré abondamment par l’individu présent dans la pièce. L’intoxication menace.

 

Aussi, à la faveur d’une modification de tournure, de tests variés, des mécanismes restés obscurs finissent par émerger. Des résistances pullulent, des non-sens deviennent envahissants. Finalement, personne ne viendra plus à trianguler ce "polygone à trois côtés", la zone proche des Bermudes inaccessible à la compréhension résistera désormais à toute tentative de survol. 

 

 

Quoi faire ? 

 

 

Pour comprendre l’absurde, les pensées baroques, les constructions mentales biscornues, bizarres, abracadabrantes, il convient d’en saisir la folie. De goûter ces chuintements extravagants. De prendre ces vols déréglés, déraisonnables, au sérieux. En gros, d'essayer de les comprendre.

 

Leur attribuer un sens. 

 

 Virginie Le Chêne parlant - Siracuse -  Sicile juillet 2017-6

« Je fus mouche quand je me comparai à la mouche. Je me senti une âme du genre mouche, j’ai dormi mouche, je me suis senti enfermé mouche. Mais la plus grande horreur, c’est qu’en même temps je me sentais moi-même. Je levai malgré moi les yeux au plafond, de crainte que quelque règle suprême ne s’abattît sur moi… » P 332 :

Fernando Pessoa – Le livre de l’intranquillité. p 332.

 

En fin de compte, en véritable détective du problème, la solution n'est-elle point de penser erreur, manger erreur, dormir erreur ?

 

 

Nous allons voir… Poursuivons vers la seconde logique de traitement : 

 

 

2 - la lente suppression de l’erreur :

 

 

                          A - Le coup du  verre 

 

Chopper une mouche dans un verre demande un coup de main particulier. Le chasseur avance précautionneusement le récipient. Approche doucement. L’insecte s’envolant toujours vers le haut, la bestiole rocambolesque s’enferme du même coup dans la cage. 

 

En arts plastiques – dessiner des créatures triangulaires participe de cette technique.

 P1070538

La connaissance, la perception des caractéristiques de la figure, la lenteur du geste font le succès de la démarche. 

 

Facile ? Un jeu d'enfant ? Vous voici pris d’un sourire, enjoignant cet esprit épris d’une belle motivation à dessiner plus. Carrément  gonflé d’orgueil, invitant à déclamer les caractéristiques du dessin, ne criez pas trop rapidement victoire, cependant. Des surprises, là encore vous attendent... 

 

      L’insecte n’est pas la malheureuse victime qu’on imagine. A peine voit-elle le verre se réverbérer dans la vitre qu’elle virevolte et s’échappe sans crier gare. D’où l’impossibilité d’utiliser cette méthode sur des plans vraiment réflexifs.

 

 

                              B - Le piège bio à essence de poisson.

 

La bestiole attirée par l’odeur vient s’enfermer et se noyer d’elle-même. 

 

La situation pédagogique est constituée de cartes et de formes. L'élève devant reconstituer les figures présentes sur les cartes à partir des formes et ce, en posant moult questions.

 

Le but est de consolider plutôt que construire les notions de carré, rectangle, triangle. Par un "jeu" de questions successives, savamment ordonnées des plus globales aux plus précises, l’élève va discriminer les possibles des impossibles, déterminer la figure et la reproduire sur la table à l’aide de formes. 

 

Questionner –  et en miroir - se questionner, n'est-ce point là les bases de la réflexion par excellence ?

 

La micropsychie 4* – petitesse d’esprit – est embaumée dans les fragrances – l’erreur est décomposée - individuellement piégée. 

 

La panacée ?   

Pas si sûr…

Là encore, des confusions persistent - désespérément. La part de l'exercice vu comme jeu peut certes faire danser les papillons autour de la flamme des savoirs mais également emporter les imaginations ailées vers des contrées divertissantes peu efficientes. Le ludique peut dissiper bien des esprits. 

 le-papillon-des-etoiles.jpg

 

                      En face à face avec les inconvénients de chaque option, allons vite, progressons en planant avec mesure.  

 

Vidéo - élèves de CE1 en pleine cogitation géométrique. Dialogue assez souriant.

 

    Nota : Le but de l'échange est d'engager les élèves à se poser les questions pertinentes.  La vidéo, ne montre pas l'étayage du professeur bien évidemment nécessaire. 

 

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* Simplifier ou rendre simple, accessible à l’entendement n’est pas faire œuvre de simplisme.

 

1 « Qui sait pour quelles forces suprêmes, dieux ou démons de la Vérité dont l’ombre enveloppe nos pas errants, je ne suis moi-même qu’une mouche luisante qui se pose un instant sous leurs yeux ? Rapprochement facile? Remarque déjà faite mille fois ? Philosophie dépourvue de vraie réflexion? Peut-être, mais je n’ai pas réfléchi : j’ai ressenti. C’est sur un plan charnel, direct, avec une horreur profonde, que je fis cette comparaison risible. [...] Je me suis senti mouche quand j’ai imaginé que je me sentais mouche. Et je me suis senti une âme du genre mouche, j’ai dormi mouche, je me suis senti enfermé mouche. Mais la plus grande horreur, c’est qu’en même temps je me sentais moi-même. Je levai malgré moi les yeux au plafond, de crainte que quelque règle suprême ne s’abattît sur moi, tout comme j’aurais pu moi-même écraser cette mouche. Heureusement, lorsque j’ai baissé les yeux, la mouche, sans un bruit, avait disparu. Le bureau amorphe se trouvait à nouveau sans philosophie. » p 332 

Fernando Pessoa – Le livre de l’intranquillité. Christian Bourgois éditeur. 1999. ISBN : 2-267-01516-1

 

«  En vue de cette recherche rigoureuse, les mots qui servent de support à la pensée doivent être employés dans toutes les positions possibles, dans les locutions les plus variées ; il faut les tourner et retourner sous toutes leurs faces, dans l’espoir qu’une lueur en jaillira, les palper et ausculter leurs sonorités pour percevoir le secret de leur sens. » p 18 

 

 

 3 * Britt-Mari Barth nous rappelle l’importance de la définition : 

« Neil Postman (Enseigner, c’est résister, Le Centurion, Paris, 1979) suggère que la valeur d’une définition réside dans son utilité et non pas seulement dans son exactitude. Les définitions sont des instruments de pensée… Un définition devrait être opérationnelle.

 

Les définitions surchargées d’éléments inessentiels ne nous sont pas très utiles. La définition qui consiste en un synonyme ou qui donne un concept supérieur (le carré est un polygone) ne nous aide pas beaucoup non plus. » Britt-Mari Barth, l’apprentissage de l’abstraction, p 57

 

Britt-Mari Barth, l’apprentissage de l’abstraction, méthodes pour une meilleure réussite de l’école ; RETZ, 1987, isbn : 9-782725-611990

 

4 * « L’artiste joue avec l’immédiat comme le papillon avec la flamme. Un jeu acrobatique et périlleux ! Pour connaître intuitivement la flamme il faudrait non seulement voir danser la petite langue de feu, mais épouser du dedans sa chaleur ; joindre à l’image la sensation existentielle de la brûlure. Le papillon ne peut que s’approcher de la flamme au plus près, frôler sa chaleur brûlante et littéralement jouer avec le feu ; mais si, avide de la connaître encore mieux, il vient imprudemment à pénétrer dans la flamme elle-même, que restera-t-il de lui sinon une pincée de cendres ? Connaître la flamme du dehors en ignorant sa chaleur, ou bien connaître la flamme elle-même en se consumant en elle, savoir sans être, ou être sans savoir, - tel est le dilemme. »

      Vladimir Jankélévitch

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Annexes utiles...
décrire des figures géométriques - préparation 1       décrire des figures géométriques - préparation 2
P1060439 léger
P1060480  leger-exemples.jpg
P1060448   P1060442
P1150233 P1060483
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22 juillet 2013 1 22 /07 /juillet /2013 13:49

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Distraction, manque d’énergie, fatigue – face aux mathématiques, l’élève ordinaire développe une multitude de symptômes. 

A son ennui profond, s’ajoute le syndrome de la pantoufle. Autrement dit, une phase d’endormissement, anesthésie où l’absence de sensation est généralement suivie d’un réveil douloureux.   

 

Pire, il arrive que quelques élèves inconscients du danger, tel Empédocle* curieux de découvrir l’alchimie de la matière ardente - prêt à tous les émerveillements – s’approchent du cratère insondable des opérations. Calculs** au bord desquels les malheureux penchent un peu trop l’esprit, cherchant à résoudre l’équation des nombres jusqu’à en perdre la tête. Que reste-t-il  alors de leurs velléités scientifiques ?

Plus rien ! 

La surchauffe aura projeté les agitations fébriles vers de sombres élévations intellectuelles. 

              Laissant pour tout souvenir un précipité de pierre. 

                          Gouffre au bord duquel un objet terrible, une vision accablante, une sandale enracinée aura tôt fait de rendre fou le mathématicien en herbe ayant assisté à la scène.

 

Comment dès lors, nourrir l’effort, aborder cet apprentissage sans vivre les exercices comme une batterie de calculs ? Rafales d’exercices aussi compliqués qu’impossibles ? Forme ultime d’un désagrément frisant l’instrument de torture (Sauf pour les médaillés Fields et notamment Cédric Villani ayant résolu 200 énigmes chaque mercredi de son enfance – révélation frisant la provocation.) ? Peut-on développer la puissance de calcul sans augmenter le désarroi de l’élève au cube, sans atteindre  l’apothéose de l’écœurement ? 

 

      [Humour. Le chêne parlant, le seul blogue pédagogique capable de mêler ‘Perfect sense’, PI, Mister Nobody, Un plan parfait, Etienne Klein et Einstein dans la même vidéo]

 

Comment faire d’un outil mortifère, un objet de contemplation ? 

Est-il seulement possible de dépasser l’expérience négative ? De se dégager de ce théorème de l’angoisse ? Cheminer. Surmonter ce volcan de la nullité. Entrer dans cette nécessité qui fait de l’écorce terrestre un terreau nourricier, une substance aimable, digne d’intérêt ? 

 

Scieszka Jon & Lane Smith ont relevé le défi. Leur livre « La malédiction des maths » crée un rupture. Dépayse.

En projetant sur le tableau vert les inquiétudes enfantines, les auteurs en font prendre conscience. Les exposent. Les dédramatisent. Quoi de plus rassurant, en effet, que de confier ses craintes ? En parler n’est-ce point déjà entrer dans  un processus de guérison ? 

Psychanalystes et psychologues ne sauraient démentir. 

 

Faire l’expérience de ses craintes en passant par l’album, c’est penser autrement. S’enraciner dans  la vie sans la fuir. Ouvrir la porte de la peur, en passer le seuil. Se déplacer par rapport à ses tourments et ses réticences. 

 

Ce qui est en jeu, c’est de refuser le rapport exclusif des maths aux maths. Combattre cette image d’une science mathématique habitée uniquement par les nombres.

 

Car, en effet, l’épreuve mathématique comprend d’autres substances. Une multitude de dimensions. La compréhension des brumes de l’énoncé. Sa traduction en langage clair. Son analyse en terme d’images mentales. Sa mise en équation. A exposer tous ces paramètres, on en ressent un certain vertige. Une excitation. 

 

Décloisonner les maths. C’est sans doute développer la curiosité. Faire varier les entrées possibles, générer de la saveur.

 

 

                           Et anéantir - qui sait un instant, une seconde, un infini pour certains -

 

                                                                                          La malédiction de l’école.

 

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* Patient vient du latin patiens, ayant des liens avec la souffrance, surtout le fait de l’endurer.

* Mythe d'Empédocle : le philosophe aurait été victime d'une éruption volcanique de l'Etna soit par suicide, soit par désir d'étudier le cratère. On aurait retrouvé l'une de ses sandales.

** Calcul vient du latin calculus – autrement dit caillou ou petite pierre, d’où les calculs rénaux.

 

 

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      La preuve en images :   Séance expérimentée par votre serviteur le Chêne en CLIS (élèves de niveau CP à CM1) et en CE1 - et ce avec succès. 

Possible dès le CE1    - CE 2.


Nous allons utiliser certains exercices de l'album et en adapter d'autres. Les problèmes trop compliqués seront masqués par des feuilles colorées. 

P1070444.JPG

 

Exercice 1 (à compliquer suivant les élèves) : 


 

P1070446.JPG       P1070445    

 

 

     

Aides possibles  : 

aides-chemises.JPG             P1070434

 

 

 

 

 

 

..

P1070449-copie-1    

   

 

Manipulation                           ou                                    Ardoises : 


P1070452           P1070460

 

 

 

 

 

 

 

 

Synthèse - selon ses procédures : 

 P1070466.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Exercice 2 :

 

P1070483.JPG   P1070471.JPG

 

 

 

Aides possibles : 


P1160824.JPG  aide-bus--2.JPG   Aide-bus.JPG

 

       Comparaison des calculs : 


P1070473.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

Synthèse : 

  P1070475.JPG

         P1070480.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Exercice 3:

 


 P1070500.JPG      P1070496.JPG

 

 

 

Ardoises : 

P1070484.JPG   P1070487.JPG

 

 

Séance possible ( ceci est une proposition, pas un modèle) : 

 

 

La-malediction-des-maths---seance-proposition-1.JPG       proposition-de-seance---la-malediction-des-maths---2.JPG

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Auteur : Scieszka Jon 

Titre : La malédiction des maths. 

Editeur : Seuil Jeunesse Paris, 1997 

Illustrateur : Lane Smith

 

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Sites 

 

La malédiction des maths. Proposition CM1/ CM2  - APMEP 

 

 

Académie Bourgogne - CM1/ CM2     Document très bien fait. 

Nicole BONNET, professeur de mathématiques à l’IUFM de Dijon, IREM de Dijon, 

Elisabeth OUDON, professeur des écoles, maître formateur à l’école Petit Bernard de Dijon 

et ses élèves (années 2004-2005 et 2005-2006)

 

Académie de Nancy Metz - CE2

 

Académie de Nancy - Raphaëlle Lemoy – Cathia Batiot – Fabien Diwo

 

Acheter - la malédiction des maths

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Le chapeau

 

 

 

réponse

 

 

 

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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 10:15
Marseille - Photo Virginie Le Chêne parlant - rue des accoules -avril 2016

Marseille - Photo Virginie Le Chêne parlant - rue des accoules -avril 2016

 

Anja Stiegler.

 

Je me rappelle ces moments passés avec Vladimir Jankélévitch, Gilles Deleuze, Lucien Jerphagnon et vous, Raymond Trousson. Vous  spécialement, cher Raymond et votre voix caverneuse au parfum hanté de figures. Vous, faisant battre les tempes du rythme de la pensée.  

 

Vos discours remplissaient l’espace d'un volume de connaissances. Votre univers tempétueux d’anti-modernité s’exprimait en  continu d’un ton docte motivé par les idées. Vos paroles exemptes de modes se faisaient l’écho d’une conscience plus vieille que nous tous. Oui, je me souviens de vos conférences éternelles, saisissantes, contenues de hauteurs de fête, livrant un combat contre le trivial. Alors, votre expression puissante aux accents roques volait en dynamique baroque par delà les représentations ordinaires, se concentrait dans les interstices : moments pleins d’une épaisseur, d’une densité, d’une vitesse n’ayant rien de commun avec cet échelon de l’homme débordant - ce Malstrom Moderne.

Autrement dit, ce cyclone tournant sur lui-même, tornade aspirant l’information sans fin, principe désorienté, instable, indéfiniment tonique, absorbé dans une angoisse démesurée de l’urgence, dégageant un ardant besoin d’action, incessamment en quête de célébrité, produit d’un mépris des sources et d’un goût insatiable pour sa PSPP - pas-si-petite-personne chevillée à la Rolex, pleine de valeurs sans passé ayant le présent pour étalon.

 

Cher Ténor qui jamais ne parle trop, racontez-nous encore ces harmonies nettes et intenses faites du passé, cet idéal issu des humanités. 

Racontez, cher maître, racontez-nous toujours ces symphonies faites de lignes. 

Signes intemporels, principes vivants de l’Important. 

Aromatiques points de départ. 

Chemins retentissants

Une alchimie de mots nous touchants, nous atteignant. Et cette clarté folle et riante... On ne peut rester insensible à ces emballements, entrecoupés d’anecdotes, ces bouffées de richesses, cette plénitude spirituelle, substance essentielle à la vie… modelée par de longues et lentes lectures souterraines. 

Votre profondeur généreuse est celle de ceux qui savent qu’ils ne savent pas, suintent de la science puisée dans les feuillets pliés de l’esprit. Vous êtes, chère rareté, de ces êtres pleins des connaissances toujours en  mouvement sans être surchargés, lourds des livres sans être pesants. 

 

Contez, cher Raymond, agitez ces feuilles sonores. Bruissez de ces pièces de pensées alignées en cortège triomphal. Tintez de ces mélodies - un rien sublimes.

 

Un chant mâture qui avance. Décisif. Un cadeau. Un surcroît de conscience. Une présence. Un don précieux, une prose qui nous laisse sans voix.  

 

Tout à coup, cher maître, à l’annonce de votre départ, au savoir de votre existence aujourd’hui envolée ; 

 

                      …surgit en mon âme un vaste vide.

 

                                                            je suis saisie d’un froid silence. 

 

 

 

Arte vidéo 

 

 

 

 

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      SITES 

 

Axel Evigiran : En hommage à Raymond Trousson - De Diderot à Rousseau, passant par Voltaire. 

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Présentation

  • : Le chêne parlant
  • : L'éclectisme au service de la pédagogie & L'art de suivre les chemins buissonniers. Blogue de Virginie Chrétien chrétien. Maître formatrice en lien avec l'ESPE de Lille. Rédactrice chez Slow Classes. Partenariat : philosophie Magazine. Écrivaine : La 6ème extinction - Virginie Oak.
  • Contact

Introduction.

L’éducation, dans son étymologie même, c’est : «Educere, ex-ducere, c’est conduire « hors de » rappelle le philosophe Henri Pena-Ruiz dans Le Philosophoire. Charles Coutel parle quant à lui d'[Educarea] ēdŭcāre ‘prendre soin de l’ignorance de l’élève’. "Le rôle de l’éducation - dit-il - c’est de me disposer à mon humanité en moi grâce à mon instruction." Ecoutons George Sand… « Mes pensées avaient pris ce cours, et je ne m'apercevais pas que cette confiance dans l'éducabilité de l'homme était fortifiée en moi par des influences extérieures. » George Sand, La mare au diable, Folio Classique, 892, P 37. Ce blogue se propose de partager des outils pédagogiques, des moments d'expériences, des savoirs, des lectures, de transmettre des informations relatives à la pédagogie ordinaire et spécialisée, des idées d’activités dans les classes allant du CP au CM2 en passant par la CLIS. Enfin, on y trouvera aussi quelques pensées plus personnelles. « Notre savoir est toujours provisoire, il n'a pas de fin. Ce n'est pas l'âge qui est le facteur déterminant de nos conceptions ; le nombre de « rencontres » que nous avons eues avec tel ou tel savoir l'est davantage, ainsi que la qualité de l'aide que nous avons eues pour les interpréter... » Britt-Mari Barth, le savoir en construction. ________________________________________________________________________________________________ 1 Le Philosophoire, L’éducation, n° 33, P16 2 P 52, Britt-Mari Barth – Le savoir en construction – Retz – Paris – 2004 – Isbn : 978725622347

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